Quel que soit l’ampleur de d’agitation politico-médiatique et le degré de violence de la campagne anti-algérienne dirigée à partir de la France, dont l’arrestation du « soldat Sansal » en était le prétexte farfelu, les autorités algériennes restent inflexibles sur cette affaire qu’elles comptent traiter avec la seule force que lui confèrent les lois de la République.
En attendant, et à force de fouiner dans le parcours sinistre de celui qui s’est fait le messager du révisionnisme colonial, au moment même où les forces militaires françaises sont chassées des derniers lopins de terre qu’elles occupent en Afrique, on s’aperçoit qu’un Sansal en cache bien un autre.
En effet, on découvre que l’écrivain affublé de plusieurs titres, mérites et jouissant de tous les honneurs pour service rendu à cette France qui remet en cause l’existence même de la Nation algérienne, fait partie de deux curieuses organisations tenues par les figures les plus en vue de l’extrême droite française. La première officine, c’est ce qu’on présente sous couvert comme étant le média Frontières ou Livre noir (www.frontieresmedia.fr). Et comme par hasard, le président du Comité stratégique de Frontières a pour nom Xavier Driencourt, l’ancien ambassadeur de France en Algérie qui, de notoriété, passe le plus clair de son temps à insulter et à offenser l’Algérie. Parmi les autres membres de ce « média » qui colporte les thèses des milieux anti-algériens, Thibault de Montbrial, spécialiste des questions de sécurité intérieure ; Driss Ghali expert des relations internationales ; Pierre Martinet, ancien du service action de la DGSE (Direction générale de la Sécurité extérieure); Loïk Le Floch-Prigent, industriel à succès et ancien président de Gaz de France ainsi que de la SNCF etc. Boualem Sansal, lui, est présenté comme « romancier algérien et résistant contre l’islamisme ».
Sur les sites et les réseaux sociaux de Frontières, il n’est donc pas étonnant de trouver des têtes pensantes comme les Le Pen, Zemmour ou encore des Sarkozistes qui virent jusqu’au bout de la droite
Pour la deuxième organisation au sein de laquelle siège « l’agent Sansal », en tant que membre du Comité stratégique, c’est le CRSI (Centre de réflexion sur la sécurité intérieure) (www.crsi-paris.fr). Les profils des membres de cet organisme sont également très édifiants. Les plus en vue et curieux personnages sont Thibault de Montbrial, fondateur du CRSI et également membre du Comité stratégique de « Frontières » ou encore de Gilles Sacaze (cofondateur et président de la société Gallice). Là encore, il se trouve que Gallice est une société qui se définit comme « une entreprise française de services de sécurité et de défense (ESSD), également active dans le secteur de l’intelligence économique, du renseignement d’affaire, du conseil en sûreté, de l’appui aux États et de la cybersécurité ». Il reste à s’interroger sur la présence suspicieuse de Sansal dans ces organisations et le rôle qu’il joue au service de ses recruteurs ?
Farid Guellil