Medouar appelle au retour à l’amateurisme

L’assemblée générale de la LFP organisée dimanche au Centre technique de Sidi Moussa a été copie conforme à celle des années précédentes. Les mêmes problèmes remis au tapis par des mêmes intervenants, avec à l’arrivée un bilan moral et financier qui passe comme une lettre à la poste.
La seule nouveauté peut être cette fois, c’est que le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, a officialisé son départ en fin de saison, en décidant de ne pas présenter sa candidature pour un nouveau mandat. Contrairement à l’AG de mars 2015, l’homme n’est pas revenu sur sa décision de partir. Du coup, une commission de recueil des candidatures a été installée.L’autre fait marquant dans ce rendez-vous est sans doute la montée au créneau du président de l’ASO, Abdelkrim Medouar, qui est allé cette fois jusqu’à appeler au retour à l’amateurisme, estimant que le football algérien est entré dans un tunnel duquel il n’est plus sorti depuis son passage au professionnalisme, soit depuis 2010.Medouar, dont l’équipe avait remporté le premier championnat professionnel en Algérie avant de descendre en Ligue deux en fin de l’exercice passé, a, comme son habitude, imputé à l’État la responsabilité de l’échec du professionnalisme, estimant que les pouvoirs publics n’ont pas tenu leur promesse d’accompagner les clubs dans le processus de professionnalisme jusqu’à 2018.Des propos soutenus par son collègue de la JSK, Mohand Cherif Hannachi, qui est allé plus loin en lâchant que les présidents des clubs risquent la prison dans quatre mois au vu de la situation financière catastrophique dans laquelle se débattent les 32 pensionnaires des deux Ligues professionnelles.Le boss kabyle a de nouveau déploré ce qu’il a qualifié de ségrégation de la part de l’État qui a choisi de financer, par le biais de la Sonatrach trois ou quatre clubs, alors qu’il s’agit d’une entreprise publique appartenant au peuple et est ainsi censée de mettre toutes les équipes sur le même pied d’égalité.Au sujet des joueurs franco-algériens que la FAF compte interdire à ceux dépassant les 27 ans de jouer en Algérie, l’emblématique président des Canaris a indiqué qu’il soutenait cette décision, mais suggérant de limiter à 30 ans l’âge maximal des joueurs binationaux autorisés à évoluer dans le championnat algérien.Hannachi a profité aussi de l’aubaine pour critiquer sévèrement l’arbitrage, accusant ce corps de s’acharner contre son équipe, notamment lors des trois précédentes journées du championnat au cours desquelles les Kabyles s’étaient inclinés à deux reprises sur les terrains de l’USMA et du RCR à cause justement de fautes d’arbitrage.Des accusations auxquelles a vite réagi le premier responsable de la commission fédérale d’arbitrage, en l’occurrence, Khalil Hamoum, qui a défendu les hommes en noir, estimant que ces derniers sont victimes d’une grosse pression exercée par les différents acteurs de la balle ronde en Algérie, y compris la presse.Pour sa part, et dans son intervention à l’issue des travaux de l’AG, le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, a fait savoir que la plupart des doléances formulées par les présents dépassent les prérogatives de son instance, estimant que d’autres secteurs sont en mesure de donner suite à ces doléances.
Hakim S.