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Médéa : Plan de mise en valeur du site archéologique d’«Achir»

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Le site archéologique d’«Achir», ancienne capital des zirides, permettra, une fois qu’il aura bénéficié d’un plan de protection et de mise en valeur qui a été achevé, de développer le tourisme culturel dans la région et de contribuer à son essor économique. Ce plan, réalisé après un long et minutieux travail qui aura duré plusieurs années, permettra une fois approuvé par l’Assemblée populaire de wilaya (APW), d’engager les premiers travaux de protection du site, situé dans la commune de Kef-Lakhdar, à 88 km au sud-est de Médéa, a indiqué, à l’APS, Mohamed Merbouche, chef de service du patrimoine au niveau de la direction de la Culture. Ce plan est à la troisième phase. Celle-ci englobe l’ensemble des actions de protection projetées sur le site et des règles d’exécution devant être mises en application durant l’opération de protection, à savoir la délimitation du périmètre à protéger, l’entretien et la valorisation des vestiges existants sur place et l’organisation du site, dans la perspective de son exploitation à des fins touristiques, a-t-il expliqué. «Achir» est la première capitale de l’ère Fatimides en Algérie, qui aboutira, quelques années plus tard, par la fondation par les Senhadjas, alliés fidèles des Fatimides, de deux autres villes, situées respectivement à Méliana, dans l’actuel Ain-Defla, et Mezghena, au nord-est de Médéa, a-t-on rappelé. Elle fut fondée par le roi Ziri Benmenad Es-Senhadji, vers l’an 936, en signe d’allégeance au calife fatimide, Abou -El-Kassem et Kaim. L’emplacement de cette future Capitale fut choisi en raison de sa position stratégique, d’autant que le site culminait à plus de 1400 mètres d’altitude, constituant donc un obstacle pour d’éventuels assaillants, outre l’abondance des sources d’eau et des terres fertiles, à l’intérieur de ce périmètre qui s’étend sur plusieurs hectares. La construction de la ville d’Achir s’est faite en trois étapes, la première a consisté en le choix de l’emplacement, la deuxième en l’édification des murailles et, enfin, la construction des palais, des hammams et autres infrastructures indispensables à la vie en communauté. Ziri Benmenad a fait appel, pour l’édification de cette ville, aux meilleurs architectes et maçons de l’époque qui exerçaient, notamment à Souk Hamza (Bouira) et à M’sila. Les matières ayant servi à la construction d’Achir ont été récupérées des ruines d’anciennes villes romaines édifiées dans la région. La ville connut, peu de temps après son édification, un grand essor économique et attira, très vite, de nombreux chroniqueurs, historiens, poètes et de scientifiques, outre l’arrivée massive de marchands et de négociants qui vont contribuer à l’apogée du règne des Senhadja. Outre la préservation d’un pan important du patrimoine local, la mise en valeur de ce site archéologique est susceptible d’encourager le tourisme dans la région et contribuer à l’essor économique de cette petite commune rurale.

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