Un début de tension sur le gaz butane a été signalé, ces jours-ci, à travers les communes de Souagui, El-Omaria et Ouamri, dans la wilaya de Médéa, en raison d’une forte demande de consommation des unités d’élevage avicoles traditionnelles, a-t-on appris auprès de la direction de l’Energie.
Cette tension, jugée inhabituelle par les responsables de cette direction, vue qu’elle intervient marquée par des températures, plus au moins clémentes, a été provoquée par un pic de surconsommation de bonbonnes de gaz butane au niveau de ces trois localités, qui renferment un nombre appréciable d’unités d’élevage avicoles fonctionnant au gaz butane, a-t-on expliqué. Selon les responsables de la direction de l’énergie, les écarts de températures enregistrés, depuis quelques jours au niveau de certaines régions, ont contraint les propriétaires de ces unités avicoles à constituer des stocks de bonbonnes de gaz, pour éviter toute rupture susceptible de mettre en péril leur production, précisant que la multiplication du nombre d’unités d’élevage avicoles dans la wilaya et le recours exclusif au gaz butane sont à l’origine des perturbations signalés, parfois, à travers la wilaya. L’on recense pas moins de
11 0000 unités d’élevage avicoles, concentrées essentiellement dans la partie nord-est de la wilaya, fonctionnant en majorité au gaz butane, ce qui a tendance à provoquer des pics de consommation qui dépassent l’offre assurée par les trois centres enfuteurs de la région, a-t-on fait observer. Les centres enfuteurs de Beni-Slimane et de Zoubiria peuvent assurer, en temps normal, une production moyenne de 12 000 à
140 000 bonbonnes jour, avec la possibilité d’augmenter les capacités de production, en cas de forte demande, à environ 20 0000 bonbonnes/jour, en sus de l’apport supplémentaire du centre de mise en bouteilles de Draa-Smar, qui dispose d’un stock permanent de 2 000 à 4 000 de bonbonnes, indique la même source.
Or, une bonne partie de cette production est utilisée par la filière avicole qui n’a pas connu de réelle modernisation, en dépit des mesures incitatives des pouvoirs publics, et continue, donc, de fonctionner suivant un model traditionnel et archaïque surconsommateur d’énergie, en particulier le gaz butane, omniprésent dans toutes les unités d’élevage avicole de la wilaya, a-t-on affirmé. En vue de remédier à cette situation, qui risquerait d’avoir des effets négatifs sur le système d’approvisionnement local, surtout en période hivernale, il a été décidé la création de micros centres enfuteurs (MCE), à travers les communes rurales, où existe une forte concentration d’unités d’élevage avicoles. L’objectif étant de réduire, selon le wali, les tensions qui peuvent surgirent, de temps à autre, au niveau de ces communes et d’assurer un approvisionnement régulier et permanant des foyers, dépourvus de gaz naturel.
Les responsables de la direction de l’Industrie et des mines ont été invités, à cet égard, a entreprendre des démarches auprès de l’entreprise nationale de distribution de produits pétrolier et dérivés (Naftal), mais également les opérateurs économiques privés, pour les inciter à investir dans ce créneau et combler, ainsi, le vide constaté dans ce domaine.