Le Conseil africain de paix et de sécurité de l’Union africaine, a exprimé sa préoccupation face à l’affrontement militaire entre le Royaume du Maroc et la RASD et à la rupture de l’accord de cessez-le-feu entre le Maroc et le Front Polisario.
Dans la résolution, qui consacre sa session extraordinaire consacrée à la situation au Sahara occidental, le CPS a également exprimé sa préoccupation face au blocage continu du processus politique supervisé par les Nations unies en vue de parvenir à une solution politique garantissant la libre autodétermination du peuple du Sahara occidental. À cet égard, le Conseil africain de paix et de sécurité a souligné la nécessité urgente de redynamiser les efforts pour faciliter une solution finale au conflit, conformément aux dispositions pertinentes de l’Acte constitutif de l’Union africaine, en particulier l’article 4 (E) sur la recours à la paix dans le règlement des différends entre États membres, et article 4 (F) concernant l’interdiction de l’usage de la force ou de la menace de son usage entre les États membres de l’Union , dans une référence explicite à l’agression marocaine contre les sahraouis civils dans la région d’El Guerguerat. À la lumière des événements qui ont été décrits comme dangereux pour la sécurité et la stabilité régionales et continentales, le Conseil a souligné la nécessité d’activer le mécanisme de la Troïka et de réactiver son engagement avec le Maroc et la RASD afin de trouver une solution durable de manière pacifique. La résolution a également souligné que le Conseil de paix et de sécurité continue de s’acquitter de son mandat concernant le conflit du Sahara occidental, conformément aux dispositions pertinentes du Protocole et aux résolutions pertinentes de l’Assemblée, en examinant la situation au Sahara occidental si nécessaire : au niveau des chefs d’État ou recevant des rapports du mécanisme de la Troïka. En outre, le Conseil a appelé le Royaume du Maroc et la RASD à cesser immédiatement les hostilités et à engager un dialogue, et à créer un environnement propice à des pourparlers directs et francs, sans conditions préalables. Dans le même esprit, il a également appelé la Commission de l’Union africaine à adopter d’urgence les mesures nécessaires pour rouvrir le bureau de l’Union africaine à El Ayoun, capitale du Sahara occidental, afin de permettre à l’Union africaine de revitaliser son rôle dans la recherche d’une solution politique à ce conflit prolongé. Afin d’être informé de la situation sur le terrain, le CPS a demandé une visite sur le terrain dans la région dès que possible pour obtenir des informations de première main sur la situation.
Accélérer la démarche pour la nomination d’un envoyé spécial
Au niveau des Nations unies, le CPS a tenu l’organe des Nations unies chargé de trouver une solution durable à la crise, et a exhorté le Secrétaire général des Nations unies à accélérer la nomination d’un nouvel envoyé personnel et à l’inviter à travailler en étroite collaboration avec l’Union africaine conformément aux dispositions de la Charte des Nations unies et le cadre de l’Union africaine et des Nations unies pour renforcer le partenariat pour la paix et la sécurité continentales. Afin d’activer le rôle de l’Union africaine dans le conflit, le Conseil a encouragé l’Envoyé spécial de l’Union africaine au Sahara occidental à renouveler son engagement avec les parties au conflit, à soutenir les efforts menés par l’ONU pour trouver une solution durable au Sahara occidental. Votre aide a été jugée nécessaire à cet effet. Le Kenya, le Niger et la Tunisie ont demandé que la coordination soit facilitée entre le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine et le Conseil de sécurité des Nations unies dans le règlemente de ce conflit.
Cette résolution et les décisions qui y sont contenues sont un échec diplomatique pour le Maroc qui a tout fait pour éviter une réunion du CPS sur le Sahara occidental et la réappropriation de la question du Sahara occidental par le Maroc. Le Maroc agit comme s’il pouvait ignorer les décisions de l’ONU grâce au soutien d’un État membre du Conseil de sécurité. Il en va autrement à l’Union africaine où il a encaissé échec sur échec et où il se trouve à la merci de graves sanctions, voire l’exclusion de l’UA.
M. Bendib