Encore un hiver rude pour les modestes bourses de nos ménages. Se chauffer, se vêtir ou se nourrir devient de plus en plus difficile, notamment pour de nombreuses familles à faibles ou souvent sans revenus. La courbe des prix des fruits et légumes ne fléchit pas.
Bien au contraire, elle prend une tendance ascendante. Face à cette frénésie qui donne à réfléchir lorsque l’on prend son couffin pour aller faire ses emplettes au marché et l’on se rend compte que tout est à la hausse, l’on n’arrive toujours pas à donner un tant soit peu de justifications plausibles à cette augmentation vertigineuse des prix des fruits et légumes et des viandes rouge et blanche, des produits à large consommation. Tous se rejettent la balle face à cette situation inextricable.Ce qui est sûr, c’est que le consommateur doit faire face à cette flambée et les ménages ne savent plus à quel saint se vouer devant cette cherté des produits. Pour ce qui est du poisson, il n’y a qu’à voir le prix de la sardine à 450 DA le kg pour être dissuadé de ne pas chercher à connaître ceux des autres variétés, à l’image du merlan qui est proposé à 1200 DA ou la ‘’sacrée’’ dorade cédée à pas moins de 1 100 DA. Lorsque l’on se dirige vers le marchand de légumes, en passant devant le boucher du coin, qui propose de la viande ovine à 1 500 DA le kg et le bœuf à 1 300 DA le kg, la viande blanche de poulet à 390 DA le kg, la pomme de terre, considérée jadis comme l’aliment du pauvre, ne l’est plus maintenant.
Son prix balance entre 55 et 65 DA le kg, de quoi vous donner le vertige pour penser aux frites dont les enfants en raffolent ou la purée mousseline et les pommes boulangères. La tomate est proposée à 120 DA le kg, la salade à 100 DA. De leur côté, les légumes secs se mettent également de la partie puisque le kilo de pois chiche est cédé à 230 DA, les haricots secs à 300 DA et les lentilles à 140 DA. Ces produits, très recherchés en cette période particulièrement froide. Les gens parlent uniquement de cette hausse, dans les rues, dans les cafés, dans les bains maures et même dans les lieux de travail. Il ne reste aux malheureux citoyens, que le pain. La hausse des prix n’a pas sa raison d’être. La régulation du marché des produits à large consommation est considérée actuellement comme étant l’une des préoccupations majeures du gouvernement. Lors d’une virée que nous avons effectuée hier au niveau des marchés de la ville, nous avons remarqué qu’à titre d’exemple, le prix des carottes tourne autour des 80 DA, de même que le navet. Le prix de l’oignon oscille entre 50 et 60 DA, tandis que la courgette qui n’était qu’à 80 DA, a atteint les 200 DA et l’aubergine à 150 DA le kilogramme.
Ce qui a attiré notre attention, ce sont les prix de la salade et des haricots verts qui ont connu une augmentation faramineuse. S’agissant des prix du piment vert et du poivron, ceux-ci tournent entre 150 DA et 180 DA. Les prix des fruits eux aussi n’ont pas échappé à cette augmentation remarquable. Les prix des dattes et de la pomme verte sont respectivement de 500 et 400 DA. Ce n’est pas tout. Cette flambée des prix n’a épargné ni les œufs ni les produits laitiers. La boîte de fromage La Vache qui Rit se vend à 100 DA la boîte de 8 portions, 190 DA la boîte de 16 portions et 290 DA celle de 24 portions. Dans ce cadre, l’un des citoyens rencontré au niveau du marché El Hattab, nous a indiqué que pour surmonter ce type de crise «il est grand temps pour l’Algérie de songer à définir des stratégies à même de réguler le marché national et de mettre fin aux spéculations».Les pouvoirs publics font tout pour améliorer les conditions de vie en augmentant les salaires mais la vie devient de plus en plus difficile. Sur les lieux, nous avons interrogé certains commerçants sur la question. Haussant les épaules pour la plupart, ces derniers ont indiqué que l’augmentation des prix de certains produits sur les marchés de détail est due à la hausse des prix dans les marchés de gros, ajoutant que cette hausse est liée aussi à la loi de l’offre et de la demande sur certains produits, augmente et provoque donc, automatiquement, une envolée des prix. Des prix dominés par des spéculateurs «sans foi ni loi», qui n’attendent que ces aubaines pour faire des profits hors normes. Avec tous ces prix, de plus en plus chauds, qui brûlent les bourses au moindre contact et leur explosion risque de faire encore mal, très mal aux pauvres gens, ceux aux bas salaires, retraités et autres qui ne savent plus à quel saint se vouer. Plusieurs citoyens rencontrés dans différents lieux, regrettent les fortes hausses des prix des produits de base. Ces commerçants veulent nous étouffer et opprimer nos enfants.
Khadidja B.