Les prix du pétrole se redressaient hier, dopés par les perturbations de la production aux États-Unis en pleine saison des ouragans. Dans la matinée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 74,11 dollars à Londres, en hausse de 0,82% par rapport à la clôture de la veille. À New York, le baril américain de WTI pour octobre prenait de son côté 0,75% à 70,98 dollars. Plus tôt dans la séance, le Brent était monté jusqu’à 74,23 dollars et le WTI jusqu’à 71,14 dollars, des sommets depuis début août. Deux semaines après le passage de l’ouragan Ida, la production du Golfe du Mexique reste fortement perturbée par les dégâts causés par la tempête, selon le Bureau de la régulation de l’environnement et de la sécurité (BSEE). Lundi, les équipements assurant d’ordinaire 43,6% de la production de la région étaient encore à l’arrêt, selon le Bureau de la régulation de l’environnement et de la sécurité (BSEE). À plus long terme, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a dit mardi dans son rapport mensuel s’attendre à un fort rebond de la demande pétrolière mondiale, après trois mois de contraction cet été, causés par la résurgence de cas de Covid en Asie. « Des signes laissent entrevoir une baisse des cas de Covid et la demande devrait rebondir fortement de 1,6 million de barils (mb/j) par jour en octobre et continuer à croître jusqu’à la fin de l’année », estime l’AIE. L’Agence Internationale de de l’énergie s’attend à « un fort rebond de la demande pétrolière mondiale », après trois mois de contraction cet été, causés par la résurgence de cas de Covid en Asie. Dans son rapport mensuel sur le pétrole, l’agence basée à Paris estime ainsi que la demande s’est contractée « pendant trois mois consécutifs », de juillet à septembre. « La demande pétrolière mondiale reste sous pression du virulent variant Delta du Covid-19 dans des régions consommatrices clefs, particulièrement en Asie », notent les experts de l’AIE. Après un fort rebond en juin, ils estiment ainsi que la demande se sera contractée de 310.000 barils par jour chaque mois en moyenne sur les trois mois jusqu’à septembre inclus. Mais « des signes émergent déjà sur une baisse des cas de Covid et la demande devrait rebondir fortement de 1,6 million de barils (mb/j) par jour en octobre et continuer à croître jusqu’à la fin de l’année », ajoute cependant l’AIE. Au final, elle s’attend à une croissance de la demande un tout petit peu moindre que prévu auparavant cette année (+5,2 mb/j) mais un peu plus importante (+3,2 mb/j) en 2022.
R. I.