Les prix des légumes et fruits commencent à enregistrer une baisse, en cette deuxième quinzaine du mois sacré, selon le directeur de la régulation et de l’organisation des activités commerciales au ministère du Commerce, Abdelaziz Aït-Abderrahmane.
Cette tendance à la baisse s’explique, selon lui, par le recul de la demande de ces produits, après avoir été très forte, a-t-il indiqué, lors des premiers jours du Ramadhan. Indiquant, hier, que cette baisse se poursuivra, les prochains jours, jusqu’à atteindre le niveau «habituel», et ce, dans l’ensemble des wilayas du pays. Même si la plus grande partie des consommateurs continuent de faire face, en cette deuxième quinzaine du mois sacré, à des prix élevés, des fruits et légumes, affichés, depuis le début du mois de Ramadhan, la viande non plus n’a pas échappé à cette règle. Si, pour le directeur de la régulation et de l’organisation des activités commerciales, Aït-Abderrahmane, s’exprimant sur les ondes de la Radio nationale Chaîne 3, la viande blanche «a baissé, par rapport aux premiers jours du mois de Ramadhan, pour atteindre 250 DA en moyenne», a-t-il précisé, les prix des fruits, notamment de la saison, continuent d’enregistrer une «hausse» à cause, d’après lui, «de la forte demande». Citant l’exemple de la pastèque que, au prix de 120DA/kg, le consommateur l’a boudée, sa valeur a enregistré, depuis, «une baisse pour se situer entre les 60 à 70 DA», a-t-il précisé. Incombant la courbe instable des prix des légumes et fruits, et de la viande –rouge et blanche– à la seule règle de la forte demande et de l’offre ; alors qu’en est-il, au juste, de l’impact du rôle des spéculateurs, de l’informel et des carences liées aux opérations de contrôle relevant du secteur du commerce, ainsi que les problèmes d’approvisionnement, de distribution et de stokage des produits précités que peine le secteur de l’agriculture à venir à bout. Affirmant que la viande rouge n’a pas enregistré de changement dans les prix, alors que, depuis le début du mois sacré, nul n’ignore que la tendance à la hausse a été au rendez-vous, à l’instar des autres produits. Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural a prévu, dans le cadre de ses préparatifs, avant l’arrivée du mois de Ramadhan, l’importation de près de 5 000 tonnes de viande rouge congelée, faut-il le rappeler, ainsi qu’une opération de distribution de pas moins de 10 000 tonnes de viande blanche à travers 380 points de vente et 260 franchises, en vue «de maintenir la stabilité» des prix des produits précités. C’est ce qui a été indiqué, par Abdelaziz Aït-Abderrahmane, la veille du mois sacré, lors du passage de ce responsable au Forum d’El-Moudjahid, affirmant que le «programme de stockage de produits de large consommation (agricoles et de viandes)» a été parmi les mesures visant «à sécuriser la production durant cette période», et ayant pour but, a-t-il poursuivi, «de maintenir la stabilité des prix de ces produits». Objectif, qui semble non atteint, comme à chaque mois de Ramadhan, depuis ces dernières années, et que la hausse des prix est devenue une des traditions caractérisant ce mois. Ceci étant, la responsabilité du consommateur est toutefois pointée du doigt, au vu de ses comportements, en ce mois sacré, essentiellement orientés vers la consommation tous azimuts, en ce mois de jeûne. Autre phénomène qui pointe son nez d’une manière considérable, lors de ce mois sacré, c’est la fraude qui touche les produits précités, dont la motivation principale est le gain facile au détriment de la santé du consommateur et de l’économie. À la mi-juin, près de 4 tonnes de produits alimentaires, destinés à la consommation, ont été saisies par les équipes de contrôle de la qualité et de la répression des fraudes à la Direction du Commerce de la wilaya d’Alger (DCWA) durant la première semaine du mois de Ramadhan. La valeur de ces produits saisis a atteint 1,183 millions de dinars, parmi lesquels figurent 2,491 tonnes de viandes blanches, 0,069 de tonnes de viandes rouges, 0,019 tonnes de boissons et 0,445 tonnes de produits alimentaires divers.
Karima Bennour
33 776 commerçants réquisitionnés pour la fête de l’Aïd-el-Fitr
Assurant que le nombre des commerçants réquisitionnés pour la fête de l’Aïd-el-Fitr sera de 33 776, le directeur de la régulation et de l’organisation des activités commerciales au ministère du Commerce, Abdelaziz Aït-Abderrahmane a indiqué, hier, sur les ondes de la Radio nationale Chaîne 3 que «la permanence concerne, en premier lieu, les boulangers au nombre 4 932». Une hausse de 9% par rapport à la fête de l’Aïd-el-Fitr de l’an dernier, alors qu’elle est de 23% pour l’ensemble des commerçants réquisitionnés cette année à l’occasion de de l’Aïd. Dans l’alimentation générale, les pouvoirs publics ont recensé 20 167 commerçants pour assurer la permanence, soit 28% de plus par rapport à la fête de l’année précédente. En outre, 7 711 commerçants d’activités diverses seront mobilisés (hausse de 20%). Par ailleurs, des unités de production sont aussi concernées par la permanence de l’Aïd-el-Fitr. Il s’agit des laiteries, des minoteries et des unités de fabrication des eaux minérales, dont le nombre réquisitionné est de 435 unités.
K. B.