La marche populaire organisée hier dans la ville de Béjaïa, sur appel de la Coordination nationale des comités de soutien aux travailleurs de Cevital et aux investisseurs économiques, a drainé des dizaines de milliers de personnes, qui ont défilé dans la rue depuis le complexe agroalimentaire du groupe industriel dirigé par Issâad Rebrab jusqu’au siège de la wilaya de Béjaïa. Ont participé à cette manifestation grandiose, outre les citoyens, des opérateurs économiques, des organisations syndicales, sociales et professionnelles, des figures politiques, des députés de la région, des élus locaux, des militants du mouvement associatif, des étudiants ainsi que des personnalités issues de différents horizons. Et comme cette action se veut «un soutien aux travailleurs de Cevital» aussi bien qu’une «dénonciation du blocage des projets» du groupe industriel national, les manifestants ont scandé, tout au long de l’itinéraire emprunté par la procession humaine, des slogans appelant, pour ne citer que les plus saillants, au «déblocage des projets de Cevital» et à «la création de la richesse et de l’emploi à Béjaïa et dans les autres régions du pays».
Il serait bon de rappeler que la direction de Cevital a mis en vue un blocage, au niveau du port de Béjaïa, d’un équipement destiné au montage de son projet d’usine de la trituration des graines oléagineuses. Un investissement qualifié de prometteur tant il créera des milliers d’emplois directs et indirects. Dans l’appel à la marche qui a été largement diffusé dans la ville même de Béjaïa ainsi que sur les réseaux sociaux, la Coordination initiatrice de cette action note deux points essentiels sur lesquels s’articulent plusieurs revendications.
Ainsi, cette marche se veut une forme d’expression «Pour dire oui à la création de l’emploi, l’intégration de Béjaïa dans la liste des wilayas où l’activité de trituration des graines oléagineuses est accordée aux avantages à l’investissement, l’arrêt de l’acharnement contre Cevital et le blocage de ses projets, le débarquement du matériel destiné à l’usine du groupe à Béjaïa et une répartition juste et équitable des investissements et de la richesse dans notre pays», pouvait-on lire sur le document. Autre mot d’ordre, les participants à la marche de Béjaïa disent «Non à la hogra et à l’instrumentalisation de la justice, la politique de deux poids deux mesures et à la tentative de désertification économique de la région et du pays».
Farid Guellil
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