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Marché de l’emploi : la formation en BTP insuffisante, selon Bedoui

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Quelque 70 000 stagiaires sont formés, annuellement, aux métiers du bâtiment et travaux publics, sur un nombre total enregistré de 600 000, toutes filières confondues, sortent des établissements de formation et de l’enseignement professionnels, sur l’ensemble du territoire national, a indiqué, hier à Alger, Noureddine Bedoui, ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, au forum «El Moudjahid».
Cependant, il estime que le premier chiffre cité est en déça des besoins du marché de l’emploi, notamment les artisans qualifiés dans la maçonnerie, la peinture, la plomberie… D’ailleurs, ce domaine occupe la 3e place si l’on considère le nombre des inscrits, enregistré par ces formations. En effet, l’essor que connaît le secteur du bâtiment et des travaux publics, ces dernières années, requiert une main-d’œuvre importante, à même de répondre à la demande croissante exprimée par le monde du travail. Contrairement à ce domaine de formation «moins attractif», les filières liées aux techniques administratives et de gestion ainsi que l’informatique semblent les plus convoitées par les jeunes inscrits. Pour la rentrée de septembre 2014, un effectif de 316 584 nouveaux stagiaires a été enregistré, répartis à travers un nombre d’établissements de formation qui s’élève à 1 200 infrastructures. 22 branches professionnelles sont dispensées au niveau de ces établissements qui disposent d’un encadrement de 20 000 formateurs.
D’autres filières semblent intéresser de plus en plus de jeunes, telles que l’hôtellerie et tourisme qui enregistrent 41 900 inscrits, et l’agriculture et les industries alimentaires (23 551 stagiaires). Le ministre a fait savoir qu’une nouvelle formation en industrie pétrolière est introduite cette année.
Cette dernière a recensé près de 800 stagiaires. Revenu longuement sur le sort des futurs diplômés de la formation professionnelle, Nourdinne Bedoui, estime qu’il faudra «l’implication des entreprises du tissu économique, qui doivent s’appuyer sur la ressource humaine produite par son secteur», afin, a-t-il souligné, de prendre en charge le nombre de plus en plus croissant des titulaires de diplômes et qualifications, qui sortent des établissements professionnels. «Sans l’accompagnement et du soutien des entreprises, qu’elles soient grandes ou petites, notamment celles créées dans le cadre des dispositifs Ansej, Cnac…, la formation est vouée à l’échec», semble dire le ministre, qui a ajouté en ce sens que : «Ce sont les ressources humaines qui génèrent de la plus-value et de la richesse ; il nous appartient de valoriser tous les moyens mis à la disposition des différents secteurs et de les rentabiliser…»
Le ministre reste cependant optimiste, car il a estimé que 79% des sortants de la formation professionnelle ont intégré le monde du travail. Par ailleurs, il a précisé que dorénavant seuls les titulaires de qualifications auront accès à l’emploi. Sur un autre volet, Bedoui a averti également que les jeunes créateurs d’entreprises, dans le cadre des dispositifs de soutien de l’état, doivent disposer d’une qualification qui sera une condition impérative à cet effet. Enfin, le ministre a tenu à informer que les 2es assises nationales du secteur auront lieu en mars prochain.
Farid Guellil

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