L’approvisionnement des marchés de gros, après les récentes récoltes effectuées dans plusieurs wilayas traditionnellement pourvoyeuses de fonds, commence à faire baisser la pression sur les tarifs qui, faut-il le rappeler, ont connu une envolée inattendue pendant l’hiver passé. La plupart des produits agricoles entament une tendance baissière ces derniers jours. Cette offre abondante qui a, du moins pour le moment, échappé aux spéculateurs, a rendu les prix abordables au grand bonheur des ménages, notamment ceux aux bourses moyennes, c’est le cas notamment de la pomme de terre qui après avoir atteint des sommets inégalés avec les 100 DA le kg, la revoilà qui replonge vers des prix plus abordables. Au marché du gros, elle est cédée à 30 Da le kilo. Idem pour la tomate qui est proposée aujourd’hui à 45 DA le kilo contre 80 DA, il y a peine une quinzaine de jours. Les autres légumes ont connu la même tendance vers la baisse et les prix affichés sont plus cléments ; par exemple la courgette se vend à 40 DA, l’oignon à 35 DA, le poivron et le haricot vert à 70 DA contre 120 DA au début du mois, les carottes à 40 DA et enfin la laitue à 80 DA. Quant aux fruits, une tendance moins nuancée a été constatée à travers les différents marchés de la wilaya. La pastèque du Sud qui a fait son apparition est cédée à 60 da le kilo contre 120 DA au début du mois. Voici quelques prix relevés vendredi dernier au niveau du marché de Hay Bensouna à Chlef : la fraise à 180 DA le kilo, l’abricot à 100 DA, la pomme locale à 120 DA. Pour les bananes, son prix de vente qui oscille entre 150 et 180 DA le kilo ne va pas certainement pas inciter les pères de familles à mettre la main à la poche. De l’avis de beaucoup de ménages « l’approvisionnement du marché local en produits de fruits et légumes a été, globalement, marqué durant cette semaine par une disponibilité et des prix abordables dans une certaine mesure » Quant aux viandes ; seul le poulet demeure abordable avec des prix affichés compris entre 220 et 240 Da le kilo et les œufs à 9 DA l’unité. La viande ovine ou bovine demeure un luxe pour la presque la totalité de la population. A 1400 Da le kilo, il est certain que ce n’est pas le smicard qui pourra se la permettre. Idem pour le poisson où la référence de ce produit est la sardine jadis appelée « le poisson du pauvre ». En effet la sardine est proposée au prix de 400 à 500 DA le kilo, du jamais vu pour une wilaya disposant d’une flottille de plus de 120 embarcations et de 120 km de côte. Les autres produits de la mer tels que la crevette, le thon, le mérou, la raie et bien d’autres sont proposés à des prix tels que bon nombre de citoyens n’osent même pas en demander le prix. Par ailleurs, comme à son accoutumée et à l’approche de chaque mois de carême, la Direction du commerce annonce que des dispositions seront prises à travers ses brigades de contrôle pour juguler les hausses injustifiées des produits à large consommation. Cependant, cette mercuriale, relativement clémente, concernant particulièrement les légumes, enregistrée ces derniers jours pourra-t-elle résister aux spéculateurs qui attendent de pied ferme l’arrivée du Ramadan ? Là, les tout prochains jours nous le dirons.
Bencherki Otsmane