Accueil AFRICA NEWS MALI : Le groupe armé JNIM dicte ses règles sur les routes 

MALI : Le groupe armé JNIM dicte ses règles sur les routes 

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Les bus des lignes Diarra Transport seront de retour le jeudi 23 octobre sur les routes. La suspension de la compagnie de transports faisait suite à une série d’attaques violentes attribuée au groupe armé JNIM, affilié à Al-Qaïda. 

Pour pouvoir reprendre son activité, la société a dû présenter ses excuses aux djihadistes et va devoir respecter certaines règles, comme l’obligation du port du voile pour toutes les voyageuses. Après plus d’un mois d’interruption, la compagnie Diarra Transport va officiellement reprendre l’ensemble de ses activités jeudi prochain. Cette nouvelle, accueillie avec enthousiasme par les usagers, intervient dans un contexte de vives tensions sécuritaires. Une annonce faite à sa clientèle dans un communiqué publié ce vendredi 17 octobre. La suspension de la compagnie, intervenue début septembre, faisait suite à une série d’attaques violentes attribuée au groupe terroriste proche d’Al-Qaïda, JNIM, (ou GSIM, Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans). Plusieurs bus avaient été incendiés et des passagers enlevés.  Le JNIM a accusé la compagnie de transports de complicité avec les autorités de Bamako, en livrant des éléments du groupe terroriste qui voyageaient à bord de cette compagnie. 

Pénurie de carburant dans le pays 

Des camions-citernes avaient également été ciblés par le JNIM, ce qui a entraîné une pénurie de carburant dans le pays. En réaction, les autorités maliennes ont annoncé la mise en place de convois militaires pour protéger les camions transportant du carburant. Le Mali ne dispose pas de façade maritime, l’essence vient de la Côte d’Ivoire et du Sénégal, deux axes routiers qui sont totalement contrôlés par les djihadistes. Des localités comme Massina, Gao ou encore Mopti et Koro sont plongées en grande partie dans le noir par manque de carburant. Le pouvoir militaire malien peine à maîtriser la situation qui reste très incertaine. Pour pouvoir reprendre son activité, la direction de Diarra Transport s’est excusée, à travers une vidéo, au groupe armé. La société devra désormais respecter certaines règles. En effet, le JNIM a accepté de lever son blocus en échange de deux conditions : la neutralité de la compagnie et l’obligation pour toutes les femmes voyageant de porter le voile islamique, quel que soit le moyen de transport.

Agences 

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