Une semaine du mois de Ramadhan, le mois de la « Rahma » s’est écoulée sans que rien ne change dans les prix des produits de large consommation ; notamment les fruits et légumes, comme l’avaient promis les responsables et l’espérait le citoyen. En effet, devant la forte hausse des prix des produits de consommation, les services de Kamel Rezig ministre du Commerce, restent les bras croisés laissant le simple citoyen privé en ce mois sacré de l’aliment le plus nécessaire qui devrait être à la portée de tout le monde ; il s’agit de la pomme de terre qui a dépassé le pouvoir d’achat en passant de 50 à 100 Da en quelque jours, sans parler de la tomate, poivron, ainsi que des fruits.. Et encore les viandes rouge et blanche qui sont devenues un luxe pour l’employé moyen. Du coup et afin de lutter contre cette mercuriale des prix, le gouvernement a opté pour le déstockage de plusieurs produits y compris la pomme de terre, ainsi que la volaille, sauf que cette flambée, dûe à l’absence des agents de contrôle et à l’application rigoureuse de la loi contre les spéculateurs et les mafias de l’informel, ne disparaitra pas s’il n’y aura pas une volonté réelle de la part des responsables des secteurs de l’agriculture d’un côté et du commerce, également il faut précisé que même si dans les prochains jours nous assisterons à une baisse des prix, ça sera sans doute grâce au recul de la demande sur le produit et non pas aux efforts ou moins encore à la stratégie de déstockage qui, depuis le début du mois, n’a pas donné ses fruits. Dans ce cadre, il est à rappeler que le ministère de l’Agriculture et du Développement rural a procédé, dimanche, au déstockage d’importantes quantités de pomme de terre à travers plusieurs wilayas du pays. Selon le directeur général de l’Office national interprofessionnel des légumes et des viandes (ONILEV), Mohamed Kharroubi, ces opérations permettront de vendre la pomme de terre directement aux citoyens entre 40 et 50 DA/Kg et de mettre ainsi un terme à la flambée des prix coïncidant avec le début du Ramadhan. « Il s’agit de la quatrième opération du genre depuis le début du mois d’avril », affirme Kharroubi qui a fait état, dans ce cadre, du déstockage de 30 000 tonnes de pomme de terre à ce jour. Affirmant que le déstockage de ce produit se poursuivra en fonction des besoins nationaux. Outre la pomme de terre, une opération de déstockage des viandes blanches est en cours en vue de leur commercialisation au niveau des points de vente relevant l’Office national des aliments du bétail (ONAB) à un prix de 280 da/kg, précise le même responsable. Aussi, une opération de mise sur le marché de l’ail est en cours, ajoute le même responsable. Par ailleurs, et afin de barrer la route devant les spéculateurs, l’État a mis en place des marché de proximité et de solidarité dans les grandes surfaces mettant en vente des produits soit-disant de qualité à des prix « abordables ». Sauf que la réalité prouve le contraire, non seulement que ses points de vente sont introuvables mais le comble est que la différence ne dépasse pas les 5Da ou, des fois, 10Da.
S. Oubraham