Accueil ACTUALITÉ LUTTE CONTRE L’IMMIGRATION CLANDESTINE : Le développement socioéconomique, la panacée

LUTTE CONTRE L’IMMIGRATION CLANDESTINE : Le développement socioéconomique, la panacée

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Les crises et les conflits, le sous-développement, la pauvreté extrême et la misère au quotidien, accentués par les conséquences des changements climatiques sont autant de facteurs qui contribuent à renforcer l’option de l’immigration clandestine vers des cieux plus cléments mais sur des chemins périlleux. Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Et l’approche sécuritaire adoptée par les pays de la rive  nord de la méditerranée, sans  une contribution effective dans le  soutien au développement, est loin d’être la solution pour ce phénomène qui cause  la mort des milliers de migrants irréguliers, en mer comme sur les routes de l’espace européen,  à l’instar de la manche,  ou des frontières des enclaves espagnols Ceuta et Melilla entre autres. Un phénomène qui prend des proportions alarmantes. L’Algérie plaide pour la mise en œuvre des stratégies globales pour s’attaquer aux causes profondes du trafic de migrants, dont le développement socioéconomique. Telle est l’approche algérienne pour lutter contre les groupes criminels organisés et les crimes qui en découlent dont la traite des êtres humains ou le trafic d’organes, le blanchiment d’argent. Cette approche a été, d’ailleurs, rappelée, à partir de Palerme, par le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabi, dans son allocution prononcée à l’occasion de la célébration du 20e anniversaire de l’entrée en vigueur de la Convention des Nations unies contre la criminalité  transnationale organisée. « L’Algérie est convaincue de la nécessité de développer et de mettre en œuvre des stratégies globales pour s’attaquer aux causes profondes du trafic de migrants, dont le développement socioéconomique, la réduction de la pauvreté et la création d’emplois pour les jeunes, ainsi que la coopération avec les Etats membres pour renforcer les voies légales d’émigration », a-t-il souligné, ajoutant que « l’utilisation par les groupes criminels organisés des technologies modernes, nécessite la prise de mesures légales nécessaires, notamment l’autorisation par la justice de l’utilisation de techniques d’enquête spéciales telles l’infiltration électronique et la localisation géographique de la victime ou du suspect ».
Dans cette perspective, « les autorités algériennes confirment leur entière coopération avec les représentations diplomatiques des citoyens étrangers concernant les questions de traite des êtres humains et de trafic de migrants », a affirmé M. Tabi qui souligne le soutien de l’Algérie au Bureau des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC) dans ses efforts visant à aider les pays à mettre en œuvre la convention de la meilleure manière possible ». 
Le ministre de la Justice, a réaffirmé, à la même occasion, le souci de l’Algérie, dans le cadre de la lutte contre le crime organisé, de donner une importance majeure à la formation et au renforcement des dispositifs chargés de l’application de la loi dans le cadre du respect des principes des droits de l’Homme, rappelant que les autorités algériennes avaient œuvré à « l’amélioration des capacités nationales et au renforcement des organes chargés de l’application de la loi dans le cadre de la lutte contre le crime organisé en adaptant le système juridique de manière à répondre aux exigences nationales et honorer les engagements internationaux ». Émanant de cette conviction profonde, l’Algérie s’est engagée, d’ailleurs, dans le plan de sortie de crise au Niger, l’une des régions les plus actives pour le trafic de migrants à organiser une conférence internationale sur le développement au Sahel. Pour bon nombre d’experts africains et européens ainsi que des acteurs de la société civile, et des droits de l’Homme, les centres d’accueil installés dans la rive sud de la méditerranée ne sont nullement une solution pour ce problème mais une forme d’esclavagisme moderne.  Il faut rappeler qu’entre le 1er janvier et le 24 septembre 2023, 186 000 migrants sont arrivés dans le sud de l’Europe (Italie, Grèce, Chypre et Malte), dont 130 000 en Italie, «soit une augmentation de 83% par rapport à la même période de 2022». Selon le Haut-commissariat aux réfugiés de l’ONU, plus de 2500 migrants sont morts ou portés disparus, après avoir tenté de traverser la Méditerranée vers l’Europe depuis le début de l’année». «Au 24 septembre, plus de 2500 personnes ont été comptabilisées comme mortes ou disparues en 2023. Ce nombre représente une augmentation de deux-tiers, comparé aux 1680 personnes lors de la même période de 2022», indique Ruven Menikdiwela, directrice du bureau du HCR à New York, lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la crise des migrants en Méditerranée.
B. O.

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