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Lutte contre le braconnage à Blida : Près de 300 chasseurs formés

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Près de 300 chasseurs ont bénéficié, durant ces deux dernières années à Blida, de sessions de formation, dans le cadre de la lutte contre le braconnage, a-t-on appris, lundi, auprès de la chargée de communication de la conservation des forêts de la wilaya.

«Ces sessions de formation, initiées depuis 2018, dans le cadre de l’organisation de l’activité de chasse et de la lutte contre le braconnage, ont profité à 288 chasseurs adhérents à 11 association de chasse de wilayas », a indiqué à l’APS, Mme. Fathia Amer, signalant l’impossibilité de programmation de nouvelles sessions, en raison de la pandémie de la Covid-19. D’une durée de trois jours, ces sessions dont l’encadrement a été assuré par des cadres de la conservation et des représentants du corps sécuritaire et de la Protection civile, ont comporté un volet théorique et un autre pratique. Selon le chef du service de protection de la faune et de la flore à la conservation des forêts, Abdallah Doufane, au volet théorique les chasseurs ont reçu des informations sur les types de proies (mammifères et oiseaux) autorisées à la chasse durant des périodes fixes, ainsi que celles protégées et interdites à la chasse, dont la cigogne et l’hyène rayée. La législation organisant la chasse a été également abordée lors de ces formation, a-t-il signalé. Quant au volet pratique, il a consisté a inculquer aux chasseurs des cours sur l’usage des armes, des munitions de chasse et des premiers secours à prodiguer en cas d’accident, selon M.Doufane. Les conditions requises pour bénéficier de ces sessions sont, entre autres, être adhérant à une association de chasse, avoir 18 ans et plus et disposer d’un permis de port d’arme, avec la présentation d’un certificat médical attestant que le chasseur est indemne de tout handicap physique ou mental. Sur un autre plan, Mme. Amer a faits cas d’un recul du nombre des infractions liées au braconnage, ces dernières années, expliquant cela par le « rôle sensibilisateur » de ces sessions de formation, qui contribuent, selon elle, « à faire prendre conscience aux chasseurs du danger du braconnage sur l‘équilibre environnemental, un fait qui était ignoré par nombre d’entre eux », a-t-elle souligné. Elle a signalé l’enregistrement, l’année dernière, d’une unique infraction liée à la chasse de trois lièvres à l’aide d’outils traditionnels, piège en fer, durant la période d’interdiction de chasse, avec la saisie des proies et des outils en question, et la délivrance d’un PV. Toujours au titre des efforts de lutte contre le braconnage et de protection de la faune, la conservation des forêts de Blida, s’attelle, selon M. Doufane, à l’intensification des patrouilles des contrôles au niveau des forêts de l’Atlas blidéen, qui compte de nombreuses espèces protégées, à l’exemple de la cigogne, du hérisson et de l’hyène rayée, outre d’autres espèces autorisées à la chasse durant des périodes fixes, dont le lièvre, la caille, la perdrix et le sanglier. Le Conseil supérieur de la chasse et du patrimoine cynégétique a été installé samedi. Sa mission est d’éradiquer le braconnage en imposant, à nouveau, des mécanismes de la gestion de la chasse et en accentuant la protection, le développement durable et l’équilibre du patrimoine cynégétique. À cela s’ajoute, l’organisation des chasseurs pour mieux maîtriser et préserver le patrimoine cynégétique, qui représente un défi majeur, en raison du manque de proies et la réduction de leur zone de prolifération, causant, à l’occasion, la perte de la biodiversité.

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