Accueil ACTUALITÉ Lutte contre la violence en milieu scolaire Le ministère de l’Éducation nationale...

Lutte contre la violence en milieu scolaire Le ministère de l’Éducation nationale va sévir

0

Qualifiant la violence scolaire de «malaise» qui traverse l’école algérienne, l’inspecteur général au ministère de l’Éducation nationale a fait savoir qu’une stratégie pour la lutte contre ce phénomène sera bientôt dévoilée par la ministre du secteur Nouria Benghebrit.

S’exprimant, hier, sur les ondes de la Radio nationale chaine III Nedjadi Messeguem a précisé qu’un observatoire dépendant du ministère de l’Éducation est en train d’avancer pour préparer la stratégie de lutte contre la violence en milieu scolaire. Cette stratégie repose, selon Messeguem, sur une étude réalisée en 2003 et qui a touché environ 400 lycées à travers lesquels ont été interrogés près de 40.000 élèves, 4.000 enseignants et 2.000 fonctionnaires administratifs. Cette stratégie a révélé, explique-t-il, que 63% parmi ces derniers ont dit préférer rester chez eux qu’a devoir étudier dans un environnement hostile. évoquant la violence au sein des établissements scolaires, l’inspecteur a fait état de 6.500 cas de violence enregistrés en 2014, précisant que 2.600 cas de violence ont été exercés par des fonctionnaires contre des élèves et que 700 autres cas entre fonctionnaires. Pour Messeguem cependant, ce phénomène n’est pas nouveau et a toujours existé. Le développement et la diversification des moyens de communication a fait qu’il y a plus de lumière sur cette question, a-t-il relevé. D’autre part, l’hôte de la radio a estimé que la responsabilité de cette violence ne doit pas être endossée à l’école, qui est prise dans un étau, relevant que l’école n’est que le réceptacle de ces maux qui traversent la société algérienne. « Il s’agit d’un phénomène de société qu’il faut traiter dans la durée, a-t-il recommandé, rappelant le travail de collaboration qui s’opère avec la direction générale de la sûreté nationale (DGSN) et la Gendarmerie nationale. Dans ce cadre, il a cité la disposition de mettre en place dans chaque établissement jugé à risque, un policier de référence. S’agissant du traitement des cas de violence dans les établissements scolaires, il a indiqué que le ministère est en train de mettre un autre dispositif porté sur la médiation, estimant que souvent ce sont des cas de conflits qui peuvent être résolus par la médiation. Par ailleurs, il a annoncé le lancement la semaine prochaine, à Biskra, par la ministre, Nouria Benghebrit, de la stratégie de la remédiation scolaire, mettant en avant la nécessité de régler les problèmes d’apprentissage des élèves et des enfants en difficultés.
Messeugem a annoncé également la tenue prochainement d’un séminaire national sur l’évaluation pédagogique afin de mettre un nouveau dispositif qui, d’une part, prendrait en charge les difficultés des élèves et, d’autre part, ne sanctionne pas les élèves à travers le système de la notation. Une étude élaborée par le ministère et des universitaires a révélé, à travers des langages fondamentaux (arabe, maths, langues étrangères), que beaucoup d’enfants ont des difficultés d’apprentissage, a-t-il souligné, estimant que ces difficultés ont généré de la déperdition. Messeguem a estimé, à propos de l’évaluation pédagogique de l’élève, que la note chiffrée est souvent injuste. Pour y remédier, un dispositif sera soumis à concertation au mois de mars, et un séminaire national sera tenu pour mettre en place un nouveau dispositif qui prendrait en charge non pas le système de la notation que tout le monde remet en cause, mais un système ou l’évaluation qui va révéler les difficultés des élèves pour les prendre en charge, a-t-il expliqué.
Ania Nch-Nb

Article précédentCoopération Algéro-malienne : Les responsables des régions frontalières déterminent les priorités
Article suivantElle se réunit ce samedi : Quelle option pour l’intersyndicale ?