Accueil À LA UNE LUTTE ANTITERRORISTE : Vers un sommet des chefs d’État africains

LUTTE ANTITERRORISTE : Vers un sommet des chefs d’État africains

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Le Représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, l'ambassadeur Amar Bendjama

Le Représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, l’ambassadeur Amar Bendjama, a présidé vendredi une réunion du comité contre le terrorisme du Conseil de sécurité des Nations unies.
Au cours de cette réunion, les efforts régionaux de lutte contre le terrorisme en Afrique, en particulier la récente réunion de haut niveau organisée à Abuja du 22 au 24 avril 2024, ont été mis en lumière. « L’initiative du Nigeria, concrétisée par la Déclaration d’Abuja, mérite nos plus vifs éloges, » a déclaré l’Ambassadeur Bendjama lors de son allocution. « Elle offre un cadre de référence précieux qui guiderait nos actions futures », a-t-il poursuivi. L’Ambassadeur a également suggéré d’explorer le développement de mécanismes de suivi concrets et de stratégies de financement robustes pour donner vie aux ambitions énoncées dans la Déclaration d’Abuja. Il a exprimé l’espoir de voir se concrétiser, dans un avenir proche, un sommet des chefs d’État africains sur cette question, soulignant qu’un tel événement « renforcerait notre engagement collectif au plus haut niveau et enverrait un message fort de notre détermination unie ». Rappelant les efforts de l’Algérie en matière de lutte contre le terrorisme, ayant été sanctionnés par l’anéantissement de ce fléau dans son territoire, l’Ambassadeur a réaffirmé l’engagement indéfectible de l’Algérie dans la coopération régionale contre le terrorisme, soulignant l’importance d’un dialogue ouvert et constructif entre tous les partenaires. Amar Bendjama a souligné l’importance cruciale de la coopération régionale et du renforcement des institutions pour faire face à la menace croissante du terrorisme sur le continent africain. L’approche de l’Algérie sur la question de la lutte antiterroriste en Afrique est connue. Elle concilie la lutte contre le terrorisme et la mise en œuvre de projets  concrets pour le développement  en Afrique notamment au Sahel, alors que l’approche des pays occidentaux se limite au « tout-sécuritaire » souvent prétexte à ingérence dans les affaires des pays concernés, y compris par l’occupation de bases et de territoires. Or, cette approche a prouvé ses limites, au contraire elle est source de complications et même d’aggravation du fléau terroriste. L’approche algérienne insiste également sur le fait que les solutions doivent être africaines  et appliquées par les Africains, à travers l’amélioration de leurs capacités africaines non seulement en matière de sécurité mais aussi socioéconomique. Cette approche a été exposée à diverses reprises, notamment, il y a moins de trois mois, lors d’un débat public au Conseil de sécurité à propos du renforcement du rôle des États africains face aux problèmes de sécurité et de développement dans le monde.
Amar Bendjama avait alors  souligné que la prévention des conflits en Afrique devrait être une priorité tout en bénéficiant d’un financement adéquat afin de permettre au continent de répondre de manière efficace aux menaces multiformes, notamment celle du terrorisme. Amar Bendjama avait rappelé la série d’initiatives stratégiques visant à renforcer les liens avec les Etats voisins et à favoriser l’intégration régionale, lancées par l’Algérie.
« Dans le cadre des efforts visant à renforcer davantage la coopération régionale entre l’Algérie, la Libye et la Tunisie, un mécanisme consultatif a été mis en place pour assurer la sécurité aux frontières communes », avait-il dit, notant que « cette initiative vise à coordonner les efforts de lutte contre l’immigration clandestine, le terrorisme et le crime organisé ». Pour rappel, l’Algérie, en sa qualité de coordinateur de l’Union africaine pour la lutte antiterroriste, a réaffirmé son engagement dans plusieurs projets continentaux, notamment l’élaboration d’un nouveau plan d’action de l’UA et l’opérationnalisation du Fonds africain de lutte contre le terrorisme. Par ailleurs, les documents finaux du 19e Sommet du Mouvement des non-alignés (MNA), tenu à Kampala (Ouganda), ont salué le rôle pionnier de l’Algérie, sous la conduite du président Tebboune, dans la lutte antiterroriste.
M. R.

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