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L’UNIVERSITÉ INTERNATIONALE DES COMMUNICATIONS (LAUICOM) DE CARACAS AU VENEZUELA : Une référence pour se doter d’une communication du Sud Global et sortir de la domination médiatique occidentale

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De notre Envoyée spéciale à Caracas, Venezuela, Karima Bennour

(1re partie)

Le  troisième congrès  des professionnels des médias,  enseignants universitaires et des journalistes  venus de plus de 100  pays à travers le monde, dont la majorité du  sud global, tenu dans la capitale de la République bolivarienne de Venezuela, Caracas, a appelé, au terme des travaux de ses ateliers, « à contrer la désinformation numérique » et « la création d’un réseau international des  intervenants dans les médias et le monde de la communication» pour enraciner une autre alternative à la domination des médias occidentaux et éclairer  les opinions des pays du sud global et sur le plan local, sur l’expression et la manifestation du fascisme, à part le non-respect du droit  des  peuples à l’autodétermination , les  sanctions, les ingérences, la haine et  la persistance du  maintien de la  domination  des peuples et des pays souverains, par divers moyens, souvent violents par des interventions étrangères militaires.
Il est à noter que LAUICOM a été créée par décret présidentiel du 4 décembre 2019 dans le cadre de la Mission Alma Mater  et a entamé officiellement ses activités académiques en mars 2022, qui depuis est devenue une institution  de référence sur les plans local, continental et international,  notamment par ses études de  formation en communication, de production de contenus  médiatiques et d’échange d’informations, et a eu à former  depuis l’ouverture  de ses portes  des milliers  d’étudiants entre locaux et étrangers, assurant ainsi des ressources humaines de haut niveau en matière de la communication et contrer ainsi la domination du monde médiatique occidental.    « C’est en marchant qu’on creuse la route ».
Ce rassemblement s’est tenu  le 1er janvier durant deux jours,  à l’Université internationale des communications (Lauicom) de Caracas, a vu  la présence de plus de 500  participants  venus  de plus de 100 pays et leurs homologues vénézuéliens du monde des médias pour discuter et échanger, à travers notamment  les travaux des ateliers  en vue de dégager des stratégies et le plan d’action visant à non seulement rendre  plus visible les médias du sud global mais aussi à peaufiner des plans d’action et des programmes pour une connexion entre les  médias du monde du Sud  appelé à relever les défis, dont celui de sortir de la domination des grands médias occidentaux et occuper une place de choix au niveau local, régional et international.  Un journaliste cubain,  participant   au rendez-vous  international des médias à Caracas ne manquant pas  de souligner que « le chemin est difficile et long à mener   mais non impossible à emprunter et à  atteindre les objectifs fixés  »  et de lancer, poursuit-il «comme le disait le poète  Machado : c’est en marchant qu’on creuse la route ».
Les sujets  abordés durant les deux jours de vie de cette rencontre à l’Université Internationale Lauicom, à Caracas ont été autant divers,  et riches mais aussi   en lien  avec ce qui rythme non seulement l’actualité internationale mais également l’impact et le rôle des nouveaux moyens technologiques dans le monde de la  communication. Il a été question  en effet, de sujets tels que  sur la  désinformation, le contrôle médiatique, les nouvelles formes de communication, le développement de l’intelligence artificielle, ainsi que l’hégémonie des grandes chaînes de télévision  et médias internationaux  et l’impact du capitalisme numérique sur l’espace public  dans le monde, notamment du sud global,  demeurant  convoité  par les  pays riches du monde occidental, sur fond  pour ne citer que ses richesses naturelles.    Durant deux jours, des figures emblématiques telles que Fernando Buen Abad du Mexique, María Fernanda Ruiz d’Argentine,  Ernesto Limia de Cuba, Pascual Serrano d’Espagne   et d’autres ont intervenu  et participé aux discussions des travaux, lesquels ont été  soutenus et denses jusqu’à  leur finalisation par l’adoption d’une résolution  portant  sur le travail et les missions à accomplir et mener durant l’année en cours. Pour rappel, dans son témoignage à Bruxelles, nevembre dernier, contre le blocus qu’imposent les Etats Unis contre  Cuba et son peuple  depuis février  1962, le  journaliste Pascual Serrano a affirmé que « les médias sont des collaborateurs nécessaires dans le crime du blocus américain  contre le peuple cubain » témoignait-t-il devant le Tribunal international contre le blocus de Cuba, un événement symbolique  à Bruxelles. Dans son intervention, il indique que  les médias américains et occidentaux en général  « parviennent à implanter dans l’esprit du grand  public les astuces des États-Unis pour justifier le blocus contre Cuba, par la tromperie et la désinformation ».   Ce qui faut –il le  noter est   praticable à ce jour,  par les médias occidentaux, qu’il s’agisse  sur le blocus américain contre Cuba, ou celui qu’impose, depuis 2007,  l’occupant israélien  contre  les Palestiniens de Ghaza  ou les sanctions adoptées en 2019, par  Washington suivie par  ses alliés  pays de l’Union européenne contre le Venezuela ainsi que ceux contre l’Iran,  la Syrie, et bien avant fait-il le rappeler   contre l’Irak  précédant  l’invasion militaire américaine  de  ce pays mars 2003 ect…

« L’occultation dans les Médias des impacts néfastes des blocus et des sanctions contre des pays c’est être complices des violations  aux droits de l’Homme et des peuples »  
Entretenir les blocus, notamment médiatique  sur des pays et des peuples  attachés à leur souveraineté, ou ceux en lutte pour leur autodétermination et  l’indépendance « c’est chercher    à étouffer  et combattre la volonté d’un  peuple en lutte pour sa liberté, son indépendance et aussi   viser à occulter et cacher  les violations d’un système politique colonial contre un peuple colonisé, soit se rendre complice de ces atteintes aux droits de l’Homme, comme c’est le cas pour les peuples palestinien et sahraoui » comme le souligne  une des participantes  que nous avons rencontré en marge des travaux des ateliers.  Et l’histoire dont la plus récente, celle des Palestiniens de Ghaza, depuis octobre 2023, ou celles  des ex- empires coloniaux  en Afrique et en Amérique latine   n’a cessé et  ne cesse de révéler à ce jour les  atrocités commises,  « des crimes contre l’humanité , des génocides et des pratiques fascistes  dictées par la nature même de la  pensée coloniale,  à savoir la suprématie  du colonisateur», le rappelle un journaliste.
 
«Sortir de  la domination des médias occidentaux, un grand pas vers la consolidation de la souveraineté et le respect du droit de millions de citoyens  à l’information  à travers le monde »
Pour   d’autres intervenants pour ne citer, que ceux du  Venezuela et la Bolivie « occulter  notamment dans les médias occidentaux  les informations aux citoyens  sur  les dégâts causés par la politique du  blocus imposé à des pays du monde  du Sud global par l’occident, des dégâts  sur la vie de la société en général, l’individu et  le secteur économique des pays ciblés c’est  un crime, une participation au crime et une violation au droit de l’information et la liberté d’expression». Lequel droit  et liberté d’expression  «sont confrontés  au  veto  des détenteurs  et propriétaires des lourds médias occidentaux, car étant un des outils de la traduction et de la vente de  la politique  extérieure occidentale dans le monde » diront d’autres lors des débats. « Reprendre l’argumentaire de promoteurs de ces blocus pour justifier les sanctions contre un pays, c’est l’information mensongère » alors que le fondement est que les pays ciblés par ces blocus, naviguent souverainement refusant tout   diktat  des pays occidentaux.  À un Chilien de mettre en avant, à titre d’exemple, le discours occidental,   selon lequel Cuba « soutient le terrorisme », d’abord en Afrique, alors que l’histoire a montré qu’elle a  soutenu les mouvements de libération contre le colonialisme, d’ailleurs  à ce jour,  notamment sur la dernière question de décolonisation en Afrique inscrite sur l’agenda des Nations unies et de l’Union africaine (UA), à savoir le Sahara occidental,  elle a combattu   l’apartheid en Afrique du Sud, la Havane n’ayant aucune relation avec le système colonial de l’entité sioniste et a été de tout temps, contre les coups d’États  fascistes   en Amérique latine, où il est reconnu qu’elle a lutté contre des dictateurs, tel que Pinochet au Chili,  soutenus par les États-Unis et les pays européens. L’accusation de violation des droits de l’Homme, de prisonniers politiques, de répression ou de persécution de la liberté d’expression  dont font part les médias américains et occidentaux en général « ne sont que des campagnes mensongères et des pressions sur des pays  ciblés par des sanctions et des blocus », comme  le souligne un journaliste. Il ne cherchera pas à  citer  des  faits, des articles et ou des rapports  publiés ici et là pour  montrer que la question du respect des  droits de l’Homme  chez les responsables occidentaux n’est qu’un prétexte pour brandir des menaces et exercer des pressions.    Il invite simplement à comparer le programme des droits et libertés des pays «alliés et amis» des occidentaux, dont les États-Unis, France, , citant l’entité sioniste, qui depuis plus  de 15 mois a commis les pires génocides contre des civils palestiniens à Ghaza ou bien le Maroc  qui par son système  colonial au Sahara occidental et ces violations des droits de l’Homme, des Marocains, manifestant  en faveur de la cause palestinienne ou  pour une vie meilleure et digne sont pourchassés et jetés en prison …

Caracas, épicentre de la dynamique impérative  vers l’alternative  médiatique mondiale au profit des peuples du  Sud Global
 Les journées du troisième congrès  des professionnels des médias et de la communication    précité   s’est tenu en marge d’un autre évènement dépassant  les frontières de la République bolivarienne et du continent  d’Amérique latine, celui du troisième congrès anti-fasischiste, anti-colonial, antisioniste  et en faveur de l’autodétermination, auxquels   ont pris part  plus de 8000 participants venus  de diverses régions et continents du monde.   Ces derniers ont durant près de cinq jours, échangé, discuté, peaufiné des plans d’actions et de programmes locaux, régionaux et au niveau mondial,  pour peser sur le cours des évènements   marquant  l’actualité   mondiale et les mutations dans les relations internationales, pour qu’ils soient «Pour un Monde Nouveau ».  Et c’est à Caracas aussi, la  capitale de la République vénézuélienne que cette Conférence internationale s’est tenue, dans une ambiance et atmosphère de travail, de rencontres et d’échanges imprégnées non seulement par  l’esprit du valeureux et révolutionnaire de leader Simon Bolivar mais tant d’autres leaders  comme lui qui ont façonné l’histoire  des  luttes des peuples à travers le monde  contre  l’esclavagisme, le colonialisme, l’injustice, le racisme, le fascisme,  la haine .. Les participants, écrivains,  syndicalistes, journalistes, universitaires, sociologues, historiens,  étudiants, militants de partis politiques, acteurs de la société civile,  venus, d’Afrique,  d’Europe, d’Amérique latine,  d’Asie, de pays arabes ont au terme du Conclave de Caracas adopté des résolutions  et des recommandations pour l’année 2025.  Pour ne citer que la tenue d’une  une Rencontre internationale des écoles de formation politique du Sud global et la  Commémorer du  80e anniversaire de la défaite du nazisme en tant que journée et date pour  réaffirmer la lutte pour l’autodétermination, la justice. 
De Caracas, Karima Bennour
(Lisez la suite dans notre édition de demain)

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