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L’opposant Juan Guardio privilégie l’intervention étrangère dans son pays : 86% de vénézuéliens sont contre et 81% s’opposent aux sanctions économiques

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Selon une étude réalisée par la société de sondage vénézuélienne Hinterlaces, la grande majorité des Vénézuéliens s’opposent à une intervention étrangère dans leur pays, ce qui n’est pas étonnant, au vu des conséquences gravissimes qu’engendrent ces opérations militaires étrangères, dans un pays qui devrait dépasser toute crise à laquelle il est confronté, en s’appuyant sur ses propres capacités et ses outils politiques, pour s’en sortir.

Selon l’étude en question, ils sont 86% de vénézuéliens à être «contre une intervention militaire étrangère» dans leur pays, «pour destituer le président Nicolas Maduro, 12% pour et 2% restent incertains» est-il indiqué. Aussi la grande majorité des citoyens de la république bolivarienne du Venezuela interrogés, «ne veulent aucune intervention internationale au Venezuela même si elle ne revêtait pas un caractère militaire». Et ils sont 78% à l’avoir exprimé, selon la même étude. S’agissant des sanctions économiques imposées par les États-Unis qui, depuis l’avènement de l’ex-président vénézuélien, le défunt Hugo Chavez et à ce jour, Washington a perdu son hégémonie sur ce pays et ses richesses, l’étude fait état «de 81% du peuple vénézuélien qui «s’oppose aux sanctions économiques et financières imposées par les États-Unis, 17% en faveur et 2% n’a pas voulu s’exprimer.» Les évènements dans ce pays s’accélèrent, notamment depuis que l’opposant, Juan Guadio, président du parlement, s’est auto-proclamé, la semaine passée, « président par intérim », lors de sa prise de parole, dans un meeting populaire, à Caracas. La dernière sortie de l’opposant Juan Guadio a écarté d’un revers toutes perspectives de dialogue avec le président et le gouvernement, seule voie à même de préserver la sécurité et la stabilité dans ce pays, et le traitement de la crise politique via le dialogue et trouver les solutions à la situation socio-économique difficile du peuple vénézuélien. Révélant, en effet, dans son entretien avec CNN qu’il avait eu «des entretiens secrets avec le président américain Donald Trump sur la prise de pouvoir au Venezuela», l’opposant Juan Guadio a fermé, ainsi la porte à tout dialogue, avec la présidence et le gouvernement de la République bolivarienne du Venezuala.

Le Président Maduro : « Trump a donné l’ordre au gouvernement colombien et aux mafias de me tuer»
Sans attendre davantage de nouvelles violations de la Constitution et des lois de la République de ce pays, le procureur vénézuélien a annoncé «  l’interdiction à Juan Guadillo de quitter le pays et le gel de ses comptes bancaires ». C’est suite aux déclarations précitées de l’opposant, Juan Guadio, sur lequel, Washington mise pour reprendre la place qu’elle a perdu, au Venezuela, dès l’avènement du courant Chaviste, à la tête de ce pays, qui est représenté, depuis le décès d’Hugo Chavez, par son ex-ministre des affaires étrangères, Nicolas Maduro, élu pour un second mandat à la tête de la présidence du Venezuela. Dans une interview exclusive à Spoutnik, le président vénézuélien, Maduro, a expliqué, longuement, l’objectif principal escompté par Washington, à travers le scénario de Juan Guadio. Pour le chef d’état, qui prend part à des exercices militaires avec les soldats de son pays, et a annoncé, de grandes manœuvres militaires, dans les prochains jours, en réponse aux déclarations de responsables américains d’user de tous les moyens pour le destituer, il dira qu’  «il y a plusieurs raisons, et la principale raison est d’obtenir du pétrole vénézuélien parce que nous avons les plus grandes réserves de pétrole certifiées au monde ». Affirmant que son pays possède «ce qui sera les plus grandes réserves d’or noir au monde  et que notre pays est la quatrième plus grande réserve de gaz du monde » Le président Maduro rappelle que son pays possède également « de grandes réserves de diamants, d’énormes réserves d’eau potable, d’aluminium et de fer » soit, a-t-il déclaré, « nous sommes une puissance dans le domaine des ressources énergétiques et des ressources naturelles» a-t-il précisé. Révélant que le président américain Donald Trump «a donné l’ordre au gouvernement colombien et à sa mafia de me tuer» déclare le président Vénézuelien, Maduro, qui a tenu à préciser «que cela ne sera pas facile». «Il ne fait pas de doute que Donald Trump a donné l’ordre de me tuer, il a dit au gouvernement colombien et aux mafias de l’oligarchie colombienne de me tuer » a-t-il affirmé, à Spoutnik, et d’avertir que «Donald Trump et le président colombien seront responsables de ce qui m’arriverait». Par ailleurs, le président Maduro a réaffirmé, encore hier, être disposé au dialogue avec l’opposition pour le bien du pays, en déclarant, en effet « «je suis prêt à rencontrer, avec un ordre du jour ouvert, des acteurs de l’opposition pour évoquer le bien du Venezuela, la paix et l’avenir» a-t-il déclaré. En ce qui concerne la possible participation de médiateurs internationaux, le président vénézuélien a noté qu’il y avait «plusieurs gouvernements et organisations mondiales, ayant manifesté leur sincère préoccupation concernant les développements au Venezuela, en appelant au dialogue» et de répondre fermement que sur la question des élections présidentielles anticipées « Le Venezuela n’accepte pas les ultimatums » avait-il lancé avant d’ajouter que «  si les impérialistes (allusion aux états- Unis et leurs alliés NDLR) voulaient de nouvelles élections, ils n’ont qu’à attendre 2025 » a martelé le président Maduro. Sur d’éventuelles élections législatives anticipées, il donne son aval à l’idée d’avancer les élections législatives, fixées pour rappel, pour 2020. il dira à ce propos «ce serait très bien s’il y avait des élections anticipées au parlement vénézuélien, ce serait une bonne forme de débat politique et une solution par le biais du vote populaire. J’accepterais les élections législatives, par un décret de l’Assemblée nationale constituante, ce qui servirait de soupape de sécurité à la tension créée par le coup d’état impérialiste au Venezuela», a déclaré le Président.
Karima Bennour

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