Cette affaire qui n’a pas encore révélé tous ses secrets risque de tourner au vinaigre sachant que l’on est en plein crise diplomatique avec la France. Cherche-t-on à travers ce plan funeste à semer le trouble et le chaos en Algérie ?
Un plan d’espionnage des renseignements français, rien que ça, et qui vise à entrer en contact avec des extrémistes résidents à Alger, pour infiltrer les quartiers populaires dans la capitale, a été déjoué par les services de sécurité algériens. C’est ce qu’a révélé, hier, dans un témoignage-vidéo diffusé par la Télévision nationale, un suspect arrêté à Tipaza et qui était en contact, par le moyen du téléphone portable et via l’application WhatsApp, avec les services français. Le but recherché ? L’obtention d’informations sensibles et susceptibles d’être exploitées pour une mission dont on ignore, à ce stade de révélations, la finalité. Ainsi, dans une séquence vidéo d’une durée de 2 minutes, diffusée par la Télévision publique, la personne arrêtée à Tipaza a révélé ses contacts directs avec des agents des services de renseignement français. Cette personne sert d’agent de liaison avec des extrémistes dans la capitale et d’une courroie de transmission pour des informations de nature sensible.
Qu’en est-il de visées, que l’on devine sournoises, derrière ce plan ? Le suspect a, lors de son interrogatoire par les services de sécurité algériens, craché le morceau. Après avoir « achevé la mission Tipaza, « les renseignements français ont cherché à infiltrer les quartiers populaires de la capitale, comme Bab El Oued, El Magharia, Hussein Dey et El Harrach, et ce dans le but d’obtenir des informations sur des individus extrémistes », a-t-il révélé, précisant que ses contacts l’ont chargé de se rendre à Alger pour continuer à collecter des informations. A la fin de la mission, cet agent de liaison a été instruit par ses contacts dans les services français d’arrêter d’utiliser WhatsApp en lui proposant une autre messagerie vocale de rechange, à savoir « Wire ». Dans ses communications, ce suspect a révélé avoir, à l’instigation des agents avec lesquels il était en contact, utilisé des pseudonymes comme « Real Madrid » pour communiquer de manière sécurisée.
Par ailleurs, et d’après les témoignages livrés, les services de renseignement algériens ont demandé à cette personne de rester en contact avec les services français dans le but de percer le secret de ce plan funeste et afin d’en connaitre les tenants et les aboutissants derrière. Cette affaire qui n’a pas encore livré tous ses secrets risque d’exacerber la crise, déjà tendue, entre l’Algérie et la France.
Farid G.
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