Face à une nouvelle vague de frappes aériennes menées par l’armée israélienne contre la capitale syrienne vendredi soir, la communauté internationale réagit avec fermeté. L’envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Geir Pedersen, a condamné, samedi, ces attaques qualifiées de violations graves de la souveraineté syrienne, appelant l’entité sioniste à « cesser immédiatement » ses agressions.
«Je condamne fermement les violations continues et croissantes de la souveraineté de la Syrie, y compris les multiples frappes aériennes à Damas et dans d’autres villes », a déclaré M. Pedersen dans un communiqué officiel. Il a insisté sur la nécessité pour l’entité sioniste de « respecter le droit international ainsi que la souveraineté, l’unité, l’intégrité territoriale et l’indépendance de la Syrie ». Ces déclarations surviennent au lendemain d’un bombardement particulièrement préoccupant, qui a visé les abords du palais présidentiel syrien à l’aube, selon un communiqué de la présidence syrienne, qui a dénoncé une « dangereuse escalade ». L’attaque n’a pas seulement soulevé l’indignation du gouvernement syrien, mais a aussi ravivé les inquiétudes régionales et internationales sur l’instabilité croissante au Moyen-Orient. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a lui aussi exprimé sa préoccupation. Par la voix de son porte-parole Stéphane Dujarric, il a rappelé que « ces attaques doivent impérativement cesser » et a exhorté Israël à « respecter la souveraineté de la Syrie et les principes fondamentaux du droit international ». Les frappes israéliennes sur le sol syrien sont loin d’être des événements isolés. Depuis plusieurs années, l’État hébreu mène régulièrement des raids contre ce qu’il qualifie de positions iraniennes ou de milices alliées à l’Iran en Syrie. Toutefois, les cibles touchées incluent fréquemment des infrastructures militaires syriennes et, plus récemment, des zones sensibles à proximité du pouvoir central à Damas, exacerbant les tensions régionales. La Ligue arabe, par la voix de son secrétaire général, Ahmed Aboul Gheït, a, elle aussi, condamné ces agressions répétées, y voyant une tentative délibérée de « plonger la région dans l’instabilité ». Il a mis en garde contre les conséquences potentielles de ces actes hostiles, appelant la communauté internationale à assumer ses responsabilités face à ce qu’il a qualifié de mépris flagrant du droit international. Alors que les regards sont tournés vers Ghaza et la Cisjordanie occupée, les frappes israéliennes sur la Syrie rappellent que l’occupation et l’agression militaire à l’égard des peuples arabes se déploient sur plusieurs fronts. Ces attaques, qualifiées de crimes de guerre par de nombreuses voix, soulignent l’urgence d’une réponse ferme de la communauté internationale afin de préserver la paix, la sécurité et la souveraineté des nations dans la région.
M. Seghilani
