Environ 100.000 personnes ont dû fuir des violences armées dans les territoires de Djugu, Irumu et Mambasa, en Ituri, en République démocratique du Congo (RDC), a indiqué l’ONU.
Alors que la poursuite des combats entre le Mouvement M23 et les Forces armées congolaises (FARDC) continue de contraindre des milliers de civils à fuir leurs foyers dans la province du Sud-Kivu, des dizaines de milliers de personnes ont été déplacées par des violences dans la province de l’Ituri, au nord-est de la RDC, a indiqué, lundi, le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA). Les affrontements entre groupes armés et des attaques contre les populations ont fait un total de 205 morts parmi les civils dans les territoires de Djugu, d’Irumu et de Mambasa entre janvier et février derniers, selon plusieurs sources dont la société civile et les partenaires locaux. Parmi eux, au moins 102 personnes auraient été tuées au mois de février, dont des femmes et des enfants, selon des sources locales, a précisé l’OCHA dans un rapport de situation. En raison de la détérioration persistante de la situation sécuritaire, plusieurs écoles ont dû suspendre leurs activités. Le groupe sectoriel Education a rapporté 78 établissements scolaires fermés entre janvier et février dans les zones de santé de Fataki et Drodro, affectant l’éducation de près de 30.000 enfants. Par ailleurs, l’insécurité persistante perturbe la livraison des services humanitaires à près de 92.000 personnes dans les sites de déplacement et au sein des communautés hôtes dans la zone de santé de Drodro.
Ces derniers développements au nord-est de la RDC interviennent alors que l’Est du pays est également confronté à une nouvelle escalade de violences. Depuis le début de l’année, les rebelles du M23 mènent une offensive dans l’est de la RDC, et ont pris le contrôle de pans entiers des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Ces vagues de violences font que ce pays de la région des Grands Lacs traverse l’une des crises humanitaires les plus complexes au monde, avec plus de 21 millions de personnes ayant de multiples besoins.
R. I.