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Loi sur la protection de l’enfance : l’acte de signalement préservé

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Lors de la «Rencontre internationale sur les mécanismes du signalement», organisée, hier, à l’hôtel El-Djazaïr à Alger, par le ministère de la Solidarité nationale de la Famille et de la Condition de la femme, en collaboration avec l’UNICEF Algérie, les participants sont revenus sur la consolidation de l’acte de signaler les abus contre les enfants dans l’arsenal juridique algérien mis en place, dont le dernier en date celui du 15 juillet 2015, la loi 12-15 relative à «la protection de l’enfant, en lui assurant un environnement serein, loin de la violence, de l’exploitation et de l’abandon».
Ainsi, dans la perspective de s’étaler sur ces mécanismes, de nombreux spécialistes ont pris part à la Rrencontre. À cet effet, des membres de la Commission nationale pour la protection et le bien-être de l’enfant, des associations nationales, des magistrats, des spécialistes en médecine légale, des chefs d’établissement d’éducation spécialisée, des représentants du commandement de la Gendarmerie nationale et de la Sûreté nationale, ainsi que le Fonds des Nations unies pour l’Enfance (UNICEF) en Algérie et des experts ont été tous unanimes à la nécessité de sensibiliser les Algériens, quant à l’importance de signaler les abus, tout en assurant que dorénavant la Législation algérienne assure la protection de ces derniers, même dans la mesure où c’est une fausse alerte. Dans son allocution d’ouverture des travaux, la ministre de la Solidarité nationale, Mounia Meslem, a rappelé que les efforts de l’État pour la mise en place d’un dispositif de signalement ne datent pas d’aujourd’hui. «Nous avons lancé, depuis le 6 avril 2015, le projet de dispositif de signalement des actes de violence à l’égard des enfants», a indiqué la ministre, qui assure que ce dispositif qui implique les secteurs et les associations concernés «a pour objectif de promouvoir la communication et la coordination entre ces parties, et de dénoncer le mauvais traitement à l’égard des enfants victimes de violence».
Aussi, elle dira que l’adoption de la loi 12-15, relative à «la protection de l’enfant», s’inscrit dans le cadre des efforts consentis par l’État pour la consolidation du jargon juridique en Algérie. «L’État ne ménagera aucun effort pour la protection de nos enfants et de notre société», a en outre assuré la ministre.
De surcroît, la ministre a précisé qu’il «y a beaucoup d’enfants maltraités et délaissés, et qui souffrent en silence», ajoutant que le renforcement du dispositif de signalisation est un des moyens de consolidation de la mise en œuvre de la loi sur la protection de l’enfance. Ce dispositif «permettra d’attirer l’attention sur une situation de violence, par des mécanismes qui seront mobilisés pour cet objectif, notamment à travers le numéro vert 15-27 du ministère de la Solidarité nationale», a-t-elle ajouté. Mme Meslem a souligné, en outre, que les différentes formes de violence, recensées à l’égard des enfants, ne sont pas propres à la société algérienne, ajoutant que le silence «est un acte de complicité». Par ailleurs, elle a souligné que «les parents sont responsables en premier lieu de la protection de leurs enfants contre toute forme de violence, et que les associations sont interpellées pour s’impliquer davantage aux côtés des parents et des pouvoirs publics pour l’application des mesures relatives à la protection des enfants».
Pour sa part, Mme Kheira Messaoudène, commissaire divisionnaire, chargée du Bureau national de la protection de l’enfance et de la délinquance juvénile, à la Direction de la police judiciaire, a indiqué qu’une «implication impose l’inculcation de la culture de signalisation de ces crimes, commis contre les enfants sans défense, et ce, par des campagnes de sensibilisation dans les milieux familial et scolaire». Elle se félicitera que la loi de protection de l’enfance protège les «gens qui signalent ces crimes, même dans la mesure où l’alerte soit fausse». Selon elle, la loi encourage, en créant l’institution nationale pour la protection et promotion des droits des enfants, à procéder à l’acte de signaler des crimes. Aussi, elle dira que les services de sécurité déploient tous les moyens de communication dans cette optique.
Lamia Boufassa

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