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LOI DE FINANCES 2024 : Priorité à la protection du pouvoir d’achat des Algériens

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Le ministre des Finances, Laâziz Faid, a annoncé à notre confrère Ach-Chaâb, dans son édition d’hier, de nouvelles mesures dans la Loi de finances 2024 au bénéfice des citoyens.
Il a fait savoir que le texte de Loi de finances 2024 est en préparation et il a tenu à rassurer le front social en révélant qu’il contient des mesures pour la protection du pouvoir d’achat. Le ministre a fait cette déclaration à Ach-Chaâb, en marge de la séance d’ouverture de la 47e réunion annuelle des gouverneurs des banques centrales et des institutions monétaires arabes, qui s’est tenue à Alger. Le Premier ministre, Aïmène Benabderrahmane, lui-même, a réitéré, lors de l’ouverture de cette réunion, dimanche, que « l’Algérie tend à préserver le pouvoir d’achat du citoyen par la subvention des produits de large consommation dans le cadre d’une politique économique efficace face à l’inflation, notamment en ce qui concerne l’importation ». Cela confirme le maintien du caractère social de l’État sur lequel insiste à chaque occasion, le président Abdelmadjid Tebboune. Début août dernier, lors de l’entrevue périodique avec des représentants de médias nationaux, le président Tebboune s’est dit satisfait des mesures prises depuis 2021 au profit des travailleurs et des personnes à faible revenu pour protéger le pouvoir d’achat des Algériens, tout en admettant que ces mesures restent tout de même « insuffisantes ». Il a réitéré, par la même occasion, son engagement à ce que l’augmentation des salaires atteigne un taux de « 47% à 50% d’ici 2024».  Le président de la République a fait remarquer, à cette occasion, que l’État était devenu fort pour « défendre le citoyen et non pour l’opprimer », menaçant « quiconque tenterait de nuire au pouvoir d’achat du citoyen ». La préoccupation prioritaire de protection du pouvoir d’achat des Algériens apparaît dans la préparation de la Loi de finances rectificative pour 2023, prévue par la loi organique relative aux lois de finances, entrée en vigueur le 1er janvier 2023. Il s’agit, selon un communiqué des Services du Premier ministre, d’ »introduire des actions et dispositions rectificatives en vue de prendre en charge des dépenses courantes supplémentaires liées notamment à certaines mesures prises par les pouvoirs publics » concernant notamment « la préservation et le soutien du pouvoir d’achat des ménages».
La Loi de finances rectificative est un cadrage budgétaire à moyen terme qui est arrêté chaque année par le gouvernement, sur la base d’une proposition du ministre chargé des Finances. Cette démarche s’inscrit dans la réforme budgétaire dont les promoteurs ont expliqué que sa mise en œuvre a pour but de « renforcer les acquis sociaux par des mesures de politique sociale visant à préserver et à améliorer le pouvoir d’achat des familles, notamment par la révision à la hausse des salaires et le maintien de la subvention des prix des produits de large consommation, sans introduction d’aucun nouvel impôt». La bataille pour le pouvoir d’achat comporte, outre l’augmentation des salaires, une autre dimension qui consiste à lutter contre les spéculateurs qui minent tous les efforts de l’État dans ce domaine. Le but est d’assurer une vie décente aux citoyens, selon l’engagement réaffirmé par le président Tebboune.
À la fin 2021, a été promulguée la loi qui punit les auteurs des atteintes insupportables au pouvoir d’achat de la majorité des Algériens. Elle prévoit des peines d’emprisonnement allant de 3 à 30 ans de prison et des amendes financières pouvant atteindre les deux millions de dinars. Elle a commencé à être appliquée et a conduit en prison, pour assez longtemps, « les spéculateurs, les larbins de la cupidité et les provocateurs de troubles et des tentatives d’atteinte au pays».  La loi punit sévèrement les auteurs de « tout stockage ou rétention de biens ou marchandises visant à provoquer une pénurie ou une perturbation des approvisionnements au niveau du marché et toute hausse ou diminution artificielle des prix des biens ou marchandises ou des billets de banque de manière directe ou indirecte ou par le bais d’intermédiaire ou le recours à des moyens électroniques ou toutes voies ou moyens frauduleux quelconques».
M’hamed Rebah

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