Alors que la réalisation de 130 000 unités de ce type de logements semble avoir été lancée au niveau national, à en croire les propos du ministre du secteur, l’opération enregistre, toutefois, un grand retard au niveau de la capitale où la liste des bénéficiaires n’a même pas été révélée, restant ainsi en attente depuis octobre 2019.
Lors d’une conférence de presse à l’issue de la rencontre d’évaluation consacrée à la présentation du bilan d’activité du secteur pour l’exercice 2020, le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Kamel Nasri, a en effet annoncé jeudi le lancement des travaux de réalisation de 130.000 LPA à travers le territoire national. Le ministre a reconnu, à cette occasion, un retard dans l’établissement des listes de bénéficiaires, notamment dans la capitale, faute, a-t-il dit, de main-d’œuvre dans les administrations locales suite à la propagation de l’épidémie de Covid-19, assurant que le secteur s’employait à y remédier dans les meilleurs délais. Le même responsable a également fait état de problématiques liées au foncier dans certaines régions.
Concernant, d’autre part, les cas de résiliation de contrats avec des maîtres d’œuvre négligeants, Nasri a dit que c’était « normal » et que cette mesure était prévue dans le cahier des charges signé, précisant que des dispositions seront prises dans le cadre de la loi sur les marchés publics pour relancer les chantiers. Cette démarche permettra selon le ministre de contraindre les maîtres d’œuvre au respect des délais et donnera la chance aux autres sociétés de prouver leurs capacités en matière de construction et d’urbanisme. S’agissant des assiettes foncières récupérées suite aux différentes opérations de relogement, le ministre a affirmé qu’elles seront exploitées pour la réalisation des différents programmes de logement ou de structures publiques.
« Le quota consacré au logement locatif insuffisant »
Interrogé au sujet du programme Logement public locatif, Kamel Nasri a fait savoir que l’élaboration des listes pour cette formule a été entravée en 2020 et reportée en raison des mesures anti-Covid 19.
L’opération a été relancée fin 2020 dans certaines communes, a-t-il rappelé, précisant que l’examen des dossiers était du ressort de la commission ad-hoc de wilaya. Pour Nasri, le quota consacré à cette formule est insuffisant au vu du nombre important de demandes qui ne peuvent, a-t-il dit, être traitées en même temps, en ce sens que leur satisfaction est tributaire des capacités de chaque wilaya.
Ania Nch