Accueil ACTUALITÉ L’OCCUPATION POURSUIT SON GÉNOCIDE ET LA RÉSISTANCE TIENT LA RIPOSTE : Ghaza...

L’OCCUPATION POURSUIT SON GÉNOCIDE ET LA RÉSISTANCE TIENT LA RIPOSTE : Ghaza sous le feu

0

Entre opérations armées, massacres et famine organisée, le peuple palestinien poursuit sa lutte face à une guerre d’extermination. La bande de Ghaza vit son 703e jour de guerre génocidaire, déclenchée par l’entité sioniste le 7 octobre 2023.
Deux années d’horreur, de massacres et de famine imposée à une population prise pour cible dans son existence même. Tandis que les bombardements continuent de ravager les quartiers de Ghaza, la résistance palestinienne poursuit ses opérations armées, affirmant que l’ennemi paiera le prix de ses crimes. Ces derniers jours, plusieurs attaques revendiquées par les Brigades Al-Qassam, bras armé, de la résistance, ont frappé à la fois l’armée d’occupation dans le nord de Ghaza et les colons installés à ElQods occupée. En parallèle, le bilan humain s’alourdit : plus de 64 500 martyrs et 163 000 blessés, la majorité des femmes et des enfants, tandis que la famine, imposée par le blocus tue silencieusement des centaines de Palestiniens.

Un message fort à l’occupation
Une nouvelle opération armée a secoué El-Qods occupée. Selon les médias israéliens, deux combattants palestiniens ont ouvert le feu à proximité du carrefour de Ramot, une colonie implantée sur les terres confisquées de la ville sainte. Six colons ont été tués et une trentaine blessés, la plupart dans un bus ciblé à bout portant. D’abord restée anonyme, l’opération a ensuite été revendiquée par les Brigades Al-Qassam, qui ont précisé l’identité des deux auteurs : Muthanna Naji Omar et Mohamed Bassam Taha, tombés en martyrs après avoir mené leur attaque. Dans un communiqué, la résistance a souligné que cette action constituait une réponse directe à la politique d’extermination et de colonisation de l’occupation. « C’est un message clair», ont écrit les Brigades, «toute tentative de tarir les sources de la résistance ne mènera qu’au sang de vos soldats et colons». L’armée israélienne a reconnu la gravité de l’opération, décrite par la presse locale comme « un coup très difficile » pour l’appareil sécuritaire. Malgré les check-points, les contrôles et les technologies de surveillance, l’attaque démontre la vulnérabilité de l’occupation jusque dans ses zones dites protégées.
À Ghaza, la résistance a également frappé. Dans le nord du territoire, entre Jabalia et Cheïkh Radwan, une unité de combattants palestiniens a attaqué une position militaire israélienne, tuant un officier et trois soldats. La presse israélienne a confirmé la mort de Matan Abramovitch, commandant d’une unité de chars, ainsi que des sergents Ouri Lamed, Gadi Kotal et Amit Aryeh Regev. Cette action, saluée comme un exploit militaire par la résistance, prouve que même dans les zones de combats terrestres les plus intenses, l’armée israélienne reste exposée aux ripostes. Ces attaques coordonnées, à Ghaza comme à El-Qods, visent à rappeler que le peuple palestinien ne se limite pas à subir. Elles sont un acte de défi et un signal envoyé à l’ennemi : la guerre d’extermination n’éteindra pas la volonté de résister.

Massacres, famine et déplacements forcés
Si les coups portés par la résistance marquent les esprits, la réalité quotidienne de Ghaza demeure celle du sang et des ruines. Chaque jour, des dizaines de frappes ciblent les quartiers densément peuplés, détruisant maisons, écoles et hôpitaux.
Le ministère de la Santé de Ghaza a confirmé mardi qu’entre minuit et 11 heures, 15 Palestiniens, dont plusieurs enfants, ont été tués dans divers bombardements. En 24 heures, ce sont 67 corps et 320 blessés qui ont été enregistrés dans les hôpitaux exsangues de la bande. Au camp de Chati, l’un des plus anciens de Ghaza, la maison de la famille Hosri a été pulvérisée par un missile. 25 membres de cette même famille sont désormais portés disparus, ensevelis sous les décombres. La Défense civile, manquant cruellement d’équipements, tente de fouiller les gravats à mains nues pour retrouver des survivants. Dans les dernières 72 heures, cinq immeubles de grande hauteur ont été entièrement rasés, laissant 4 100 personnes déplacées, en majorité des femmes, des enfants et des personnes âgées. Les équipes de secours dénoncent une stratégie claire : pousser les habitants vers le sud, dans un plan assumé de déplacement forcé, qui s’apparente à un nettoyage ethnique. Le bilan humain de la guerre dépasse désormais 64 522 martyrs et 163 096 blessés, selon le ministère de la Santé. Ces chiffres n’incluent pas les milliers de disparus encore sous les ruines. À cela s’ajoutent les victimes de la famine imposée par le blocus : 393 Palestiniens, dont 140 enfants, sont morts de malnutrition.
Les organisations humanitaires accusent Israël d’utiliser la faim comme arme de guerre, en empêchant l’entrée de nourriture, de médicaments et de carburant. Les hôpitaux, déjà détruits à plus de 70 %, fonctionnent dans des conditions inhumaines. Le ministère de la Santé appelle la communauté internationale à protéger les structures médicales et à ouvrir d’urgence des couloirs humanitaires. Mais les appels se heurtent à l’indifférence des grandes puissances, plus préoccupées par la stabilité d’Israël que par la survie des civils palestiniens.

Une guerre coloniale assumée
Sur le plan politique, la riposte de la résistance a provoqué une onde de choc au sein du gouvernement israélien. Le Premier ministre Benjamin Netanyahou, déjà visé par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre, a promis une nouvelle vague de « punitions collectives ». Son ministre de la Guerre, Yisrael Katz, a menacé de « liquider le terrorisme » dans les camps palestiniens. Quant au ministre des Finances, Bezalel Smotrich, il a appelé à « raser les villages » et à « faire disparaître l’Autorité palestinienne de la carte ». Ces déclarations, loin de masquer la faillite sécuritaire d’Israël, confirment au contraire la nature coloniale et exterminatrice de sa guerre. La présidence palestinienne, pour sa part, a réagi en rappelant que « la stabilité ne peut être atteinte sans la fin de l’occupation, l’arrêt du génocide à Ghaza et la fin du terrorisme des colons en Cisjordanie et à El-Qods ». Sur la scène internationale, une nouvelle proposition américaine de trêve circule. Transmise aux factions palestiniennes via Le Caire, elle est perçue par beaucoup comme une tentative de sauver le gouvernement israélien, en crise sur le plan intérieur et diplomatique. Pour plusieurs responsables palestiniens, il ne s’agit que d’un plan destiné à donner plus de temps à l’ennemi pour poursuivre ses destructions. Au-delà des jeux politiques, la réalité demeure celle d’un peuple assiégé, bombardé et affamé. Depuis près de deux ans, Ghaza vit l’expérience d’une guerre d’extermination : hôpitaux ciblés, écoles rasées, immeubles anéantis, famine organisée. Pourtant, malgré le déséquilibre écrasant des forces, la résistance continue de rappeler que les Palestiniens ne plieront pas. Les opérations de Ramot et de Jabalia, les ripostes armées au cœur d’ElQods occupée comme dans les ruelles dévastées de Ghaza, portent un même message : l’occupation ne pourra écraser un peuple qui refuse de disparaître.
M.Seghilani

Article précédentTour du Cap Bon de VTT : La sélection nationale s’illustre en Tunisie
Article suivantVOLS DE ET VERS LA FRANCE : Air Algérie enregistre des perturbations aujourd’hui