L’Instance sahraouie contre l’occupation marocaine (ISACOM) tient pour responsables les autorités marocaines de tout ce qui pourrait affecter l’état physique et psychologique de Soltana Khaya et des membres de sa famille, en raison des agressions menées par l’occupant contre la militante sahraouie des droits de l’Homme, assignée arbitrairement à résidence depuis plus de trois mois.
L’ISCOM a, dans un communiqué rendu public, lundi, fait savoir qu’elle « suit le combat mené par le membre de l’Assemblée générale de l’instance contre la décision injuste des autorités d’occupation prise contre Soltana Kheya le 19 novembre 2020, qui l’a placée, ainsi que sa famille, en résidence surveillée en assiégeant leur maison et en les empêchant de recevoir des visiteurs ».
L’instance a rappelé dans son communiqué que le dernier épisode des agressions marocaines contre la militante sahraouie remonte à dimanche, 21 février, lorsqu’elle a été agressée physiquement en lui confisquant son téléphone portable, sous le coup de menaces.
« Après cet acte criminel mené par l’occupant marocain », a ajouté la même source, Soltana Khaya, accompagnée de sa sœur et de leur mère, ont décidé de s’asseoir devant la maison et d’entamer une grève de la faim illimitée, à partir de dimanche jusqu’à la récupération du téléphone portable de la militante et la levée du siège imposé à leur maison.
Par ailleurs, des organisations de différents pays ont créé une équipe de soutien pour attirer l’attention de la communauté internationale sur la situation déplorable de la militante sahraouie, Soltana Khaya.
« Nous sommes en contact fréquent avec Soltana pour documenter les violations qui sont commises contre elle et sa famille », a affirmé Tone Sorfonn Moe, juriste norvégienne qui travaille volontairement avec le Comité norvégien de soutien au Sahara occidental, et qui est l’une des personnes qui font partie de cette équipe.
Au Sahara occidental occupé, « l’un des actes de répression les plus graves de ces derniers mois a été l’attaque visant la militante Soltana Khaya et sa famille. Des dizaines de policiers et de services de renseignement marocains ont assiégé sa maison dans le but d’infliger douleur et peur à sa famille et, finalement, faire taire la voix de Soltana, mais aussi celle de la communauté sahraouie en général », a ainsi condamné la juriste norvégienne.
Récemment, Soltana Khaya avait affirmé à l’APS que les forces d’occupation marocaines cherchaient à la liquider physiquement à travers l’agression brutale sur son domicile et sa famille, appelant à cet effet les instances internationales des droits de l’Homme à l' »impératif de protéger les civils sahraouis des pratiques répressives du Makhzen ».
M. B.
ACCROCHAGE AVEC DES UNITÉS DES FAR
Le MDN sahraoui revient sur les détails de l’opération
Les unités de l’Armée populaire de libération sahraouis (ALPS) ont mené de nouvelles attaques contre les positions de l’armée d’occupation marocaine le long du mur de la « honte », a indiqué, lundi, le ministère sahraoui de la Défense.
Selon le communiqué n° 103, « dimanche, les forces de l’armée d’occupation marocaine ont quitté la zone de Tarf Bouhenda en direction de la région de Boulehbel (secteur d’Atouiski) pour tenter de construire un mur afin de fermer les points de vente menant au territoire marocain, après l’opération réussie qui a été menée par les unités de l’ALPS dans la région d’Aqua ». « Les unités de l’ALPS ont ciblé également lundi les positions de retranchement des forces marocaines dans la zone de Benkaret (secteur de Smara), la région d’Afririna Benkaret (secteur de Smara) et la zone de Kelb Adhlim (secteur de Techla) », a ajouté la même source. Au cours de la même journée (lundi), les unités de l’armée sahraouie ont réussi à détruire un camion « Animogo », l’un des bulldozers de l’armée d’occupation. Les attaques de l’ALPS se poursuivent contre les positions de retranchement des forces de l’occupant marocain postées le long du mur de la honte, a conclu le communiqué.
M. B.