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L’IRAN RÉPOND AUX ÉTATS-UNIS, CIBLANT DEUX BASES US EN IRAK : Risque d’escalade entre Washington et Téhéran

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Visitée lors de son déplacement en Irak, en 2018, par le président américain, Donald Trump et son épouse Mélanie, la base Aïn-al-Assad, à 180km à l’ouest de Bagdad, a été la cible dans la nuit de mardi à mercredi, de la riposte iranienne à l’assassinat par les États-Unis du général Qassem Soleïmani et la deuxième base américaine ciblée par les frappes de représailles est celle située dans la région d’Erbil, au nord de l’Irak . C’est sous ordre du président Trump, avait annoncé pour rappel le Pentagone que le général iranien a été assassiné par un raid américain, en Irak, vendredi dernier.

Peu après le début de circulation de l’information, dans la soirée de mardi à mercredi, sur des roquettes tombées sur la base militaire américaine, d’Aïn-al-Assad, le corps des Gardiens de la révolution islamique a revendiqué la frappe, a rapporté la chaîne iranienne Press TV. D’après cette source, cet acte  est intervenu pour « venger l’assassinat de  Qassem Soleïmani » a indiqué Press TV. Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a déclaré, hier, que l’opération d’Aïn al-Assad est « un coup dur pour les États-Unis », soulignant que la vengeance à l’assassinat par les États-Unis, du général Qassem Soleimani vendredi dernier, dans un raid américain est de « déloger de la région » les États-Unis. Le conseiller du commandant des Gardiens de la révolution, Hamid Reza Moghadam Pfir, a déclaré, hier, sur les frappes sur la base américaine Aïn-Al-Assad, que la riposte de l’Iran à l’assassinat du général Qassemn Soleimani, par les États-Unis « avait eu lieu à très grande échelle dans la plus importante base américaine en Irak » et d’ajouter que la base ciblée « est connue comme la capitale américaine en Irak »a-t-il précisé. Soulignant que les représailles avaient causé, selon des estimations préliminaires, « de graves dommages » à la base américaine d’Aïn-El-Assad, à l’ouest de l’Irak, même si Washington «cache la vérité», sur les dégâts occasionnés et d’indiquer que « les Américains sont obligés d’accepter l’humiliation résultant de ce que l’Iran a fait». Réagissant quelques heures, à la frappe iranienne, Le locataire de la Maison Blanche, Donald Trump a minimisé l’attaque de l’Iran par des missiles contre les forces américaines stationnées, à Aïn El-Assad, en Irak, déclarant que « tout va bien ! Des missiles lancés depuis l’Iran contre deux bases militaires situées en Irak » dans un Tweet. Poursuivant, le président américain a écrit que « l’évaluation de pertes humaines et des dégâts est en cours. Jusqu’à présent, ça va ! », a tweeté M. Trump. Selon le communiqué des Gardiens de la révolution (GR) iranienne , la frappe a causé la mort d’ « au moins 80 victimes » et le conseiller du commandant des GR, Hamaid Reza Moghadamir a averti Washington « que toute réponse américaine  augmentera la sévérité de notre travail  avec le front de la résistance » car, souligne-t-il « les bases et les intérêts vitaux des États-Unis dans la région sont à notre portée » a-t-il averti. Autre annonce de responsables iraniens, celle du ministre des Affaires étrangères Mohamed Javad zarif, qui qualifie les frappes iraniennes nocturnes contre deux bases américaines en Irak a « des mesures d’autodéfense » a souligné que son pays ne cherchait pas « une escalade ou une guerre », avec Washington. il est à rappeler, qu’après l’opération d’assassinat du général Qassam Soleïmani, vendredi dernier, en Irak, par une frappe américaine, que Bagdad a qualifié de « violation de souveraineté » de l’Irak , suivis de l’adoption par le parlement irakien d’un texte dans lequel il est exigé le départ du territoire irakien des soldats américains.
Une source des Gardiens de la révolution a déclaré, à l’agence iranienne d’information Fars que la base d’Aïn Al-Assad en Irak a subi de lourdes pertes à la suite des frappes de missiles iraniens. La source a révélé que 80 Américains ont été tués et 200 blessés jusqu’à présent, et les blessés ont été évacués de cette base par des hélicoptères, soulignant que la base d’Aïn Al-Assad est considérée comme l’une des bases « stratégiques des États-Unis et est soutenue par des essaims de marches ». Côté Irak, le président de son Parlement a réagi, hier, dans un communiqué, condamnant ce qu’il qualifie « de violation iranienne de la souveraineté irakienne ». Poursuivant, le président de l’assemblée parlementaire de l’Irak, Mohammed al-Halboussi, ancien gouverneur de la province d’El-Anbar a indiqué que « nous confirmons notre refus absolu que les parties en conflit utilisent l’arène irakienne pour régler leurs comptes ». En riposte au raid militaire américain en Irak, vendredi dernier, qui a assassiné le général Qassem Soleïmani, hier, deux bases abritant des militaires américains situées en Irak ont été visées par « plus de 12 missiles balistiques lancés depuis l’Iran », selon le Pentagone, tandis que l’armée irakienne, ont rapporté les médias locaux « a fait état de 22 missiles tombés sur les deux bases (aïn-El-Assa et Erbil :Ndlr) ».
De son côté la télévision publique iranienne a annoncé qu’il a été question de « 15 missiles tirés » sur des cibles américaines, en Irak, «et aucun d’eux n’a été intercepté » est-il précisé. Hier, une vidéo illustrant le moment du tir de missiles iraniens sur des bases militaires américaines en Irak a été publiée par la chaîne iranienne Press TV, accompagnée par une phrase en langue perse, «vengeance dure», en réponse au meurtre du général Soleïmani.
Karima Bennour

Des dizaines de véhicules militaires US quittent le nord syrien
Plusieurs dizaines de véhicules transportant du matériel militaire sont partis de deux bases américaines dans le nord-est syrien en direction de la frontière avec l’Irak, annonce l’agence de la République syrienne, Sana. Selon le média, cela ferait partie des «préparatifs du retrait définitif des forces d’occupation» de Syrie. Indiquant qu’ « une quarantaine de camions équipés de matériel militaire « ont quitté la base de Kharab al-Jeir », dans le gouvernorat d’Hassaké, en direction de la frontière avec l’Irak, poursuit la même source «  50 camions équipés de matériel militaire ont quitté aussi la base dans la ville d’al-Chaddadi pour se diriger vers le poste frontière d’al-Walid », un point de passage entre la Syrie et l’Irak.
R. I.

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