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L’intersyndicale décide de boycotter les réunions de négociations : Benghebrit peine à convaincre

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Alors que la ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghebrit, ne cesse de réitérer la disposition de son département à un dialogue sérieux, les syndicats autonomes regroupés en une intersyndicale, se montrent incrédules. Le collectif a décidé de boycotter, hier, la réunion de négociation prévue au siège du ministère au sujet des œuvres sociales. Il ne compte également pas prendre part à la réunion de demain portant sur le dossier du statut particulier.

La relation tutelle-syndicats autonomes est arrivée à une situation de blocage, parait-il. Les déclarations de la ministre par-ci et celles des syndicats par-là, laissent penser que le bras de fer n’est pas prêt de connaître son épilogue. En effet, au moment où les contestataires reprochent aux responsables du ministère de ne pas vouloir s’asseoir sérieusement sur la table du dialogue, la ministre, Nouria Benghebrit, rétorque que le dialogue engagé à son niveau est « sérieux ».
Mais pas que. Lors de sa visite, dimanche et lundi à la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, Benghebrit a mis en garde contre la volonté de vouloir déstabiliser l’école, soulignant que 98% des revendications des syndicats avaient été prises en charge. La ministre a, en outre, laissé entendre que le pays a besoin plus que jamais de solidarité; compte tenu de la période cruciale par laquelle il est en train de passer, rappelant sa disponibilité à poursuivre le dialogue.
De leur côté, les syndicats se montrent incrédules et restent accrochés à leur décision de poursuivre la contestation. Le collectif a notamment pris la décision de boycotter les deux réunions de concertation programmées cette semaine sous prétexte que celles-ci n’apporteront rien de nouveau. Convaincu de l’absence d’un schéma logique à ces rencontres, l’intersyndicale accuse le ministère de l’éducation de vouloir, à travers ces invitations, gagner du temps et retarder le mouvement de grève annoncé pour ce mois de février. à rappeler que le collectif des syndicats autonomes, qui regroupe six syndicats du secteur de l’éducation, avait organisé une grève générale le 21 janvier dernier, ainsi que des rassemblements, le 22 du même mois, devant les sièges des directions de l’éducation.
Sa plateforme de revendication porte sur des aspects socioprofessionnels et pédagogiques, à l’instar de la reclassification du personnel du service économique, celui de l’orientation scolaire et professionnelle, ainsi que les laborantins et les superviseurs, outre le maintien de la retraite proportionnelle sans condition d’âge et la mise en place de mécanismes rétablissant l’équilibre du pouvoir d’achat.
Sur le plan pédagogique, les représentants des syndicats revendiquent la révision des programmes scolaires en fonction du niveau des apprenants et particulièrement ceux de l’école primaire, l’amélioration de la formation, des conditions de travail et de scolarisation, la réalisation d’un enseignement de qualité, la réduction du volume horaire pour l’ensemble des paliers en respectant le volume de travail et les tâches assignées, la préservation du pouvoir pédagogique des enseignants et la liberté d’exercer le travail syndical.
Ania Nait chalal

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