L’un des hommes militaires et politiques les plus influents, celui qui a marqué de son empreinte l’une des plus sombres et cruciales périodes de l’histoire contemporaine de l’Algérie, notamment la décennie noire, s’en est allé, après avoir lutté contre la maladie.
Né le 25 décembre 1937 à Seriana dans la wilaya de Batna, le général-major à la retraite a dirigé le ministère de la Défense nationale entre 1990 et 1993, après avoir occupé les fonctions de chef d’État-major de l’Armée nationale populaire de 1988 à 1990. Khaled Nezzar faisait partie du Haut Comité d’État (HCE), chargé comme autorité de la gestion de l’État du 14 janvier 1992 jusqu’au 30 janvier 1994.
Il faut dire que les ennemis de l’Algérie, notamment les partisans de la politique de l’ex-parti dissout, le FIS, ne le portaient pas dans leur cœur. Et pour cause, l’ancien MDN avait pris ses responsabilités, parmi ses pairs qui ont sauvé l’Algérie des mains de l’hydre terroriste, pour arrêter le processus électoral en décembre 1991. Cette décision historique était salutaire pour le pays sauvé in extremis des mains des intégristes qui s’apprêtaient à prendre le pouvoir et à enterrer la République. D’ailleurs, ceux qui ont douté du rôle joué par l’Armée nationale populaire dans la lutte contre le terrorisme, notamment les partisans du « qui-tue-qui », sont les mêmes à continuer, jusqu’à une date récente, à pousser derrière la cabale judiciaire orchestrée à partir de la Suisse contre Khaled Nezzar.
Mais, les masques sont tombés et il serait donc naïf de croire que c’est par souci de vérité que la justice suisse a déterré cette affaire contre l’ancien ministre de la Défense.
Farid Guellil
Accueil À LA UNE L’INFLUENT GÉNÉRAL-MAJOR, ANCIEN MDN, A MARQUE L’HISTOIRE CONTEMPORAINE DE L’ALGÉRIE, NOTAMMENT LA...