Une exposition collective de peinture intitulée, « L’Indépendance aux couleurs de l’Art », regroupant les œuvres de plusieurs anciens et jeunes artistes, a été inaugurée, samedi à Alger, à l’occasion du 59e anniversaire de la fête de l’Indépendance et de la Jeunesse.
Visible jusqu’au 30 juillet, cette exposition animée par une quinzaine d’artistes, est accueillie à la Galerie d’Art « Isma », un espace des plus importants dédié aux Arts plastiques en Algérie sis, au Centre commercial de l’Office Riadh El Feth (Oref), qui rouvre ses portes aux artistes et au public, après plusieurs années de fermeture. Faisant coïncider la programmation de l’exposition avec la célébration du 59e anniversaire de la fête de l’indépendance, Amal Mihoub, fondatrice de la Galerie « Le Paon », organisateur de l’événement, entend ainsi, rappeler « la contribution historique et le rôle primordial des artistes-peintres algériens durant la révolution pour promouvoir l’image de l’Algérie en lutte pour son indépendance et celle du peuple algérien résistant aux affres du colonialisme ». Issue de divers courants de pensées artistiques et conçue dans différents formats, une cinquantaine de toiles orne le silence de ce bel espace, permettant aux jeunes artistes de se frotter à leurs aînés dans un concert de formes et de couleurs hautement esthétique, une manière pour Amel Mihoub d’entretenir l’âme de cet endroit emblématique tout en l’inscrivant dans l’élan de la continuité.
« La Galerie Isma est un lieu chargé d’histoire, le mobilier qui s’y trouve, que j’ai également restauré, est signé Fernand Pouillon (1912-1986) », fait savoir avec émotion la fondatrice de la galerie « Le Paon », avant d’expliquer encore que, « la rencontre entre anciens et jeunes artistes est une belle passerelle qui relie le passé au présent ». Les visiteurs peuvent ainsi apprécier les toiles de, Bachir Yellès, Hocine Ziani, Djanet Dahhel, Athmane Allalou, Salah Hioun, Abdelouahab Mokrani, Rezki Zerareti, Abdelkader Boumala, Tahar Boukkerouti, Mohamed Bakli, Amer Hachemi, Moussa Bourdine et Sami Oulia, entre autre. Réalisées dans plusieurs techniques artistiques, à l’huile, aquarelle, acrylique, ou encore mixtes, les toiles exposées évoquent plusieurs thématiques, à l’instar de la vie, l’amour, le tourment, l’ambition, la tolérance, la cité, la femme ou encore l’identité, exprimées dans différents courants de pensées, contemporain, figuratif classique ou encore le surréalisme notamment. Ainsi, les toiles, « Evasion mystique 1 et 2 » de Safia Zoulid, racontent le tourment dans une vision « impressionniste » et un travail minutieux sur les couleurs, conçu dans la technique de l’ »aquarelle et la gouache », a-t-elle dit, alors que Mâamar Mustapha Guerziz, inspiré par le « constructivisme », et l' »architecture », exprime à travers, « ascension » et « passerelles », deux toiles semi- figuratives, la transcendance et le vivre ensemble. Fatma Zohra Bouaouni propose, quant à elle, dans un élan artistique nourrit par le cubisme contemporain, deux peintures à l’huile et une céramique, qui restituent l’histoire de la cité, et celle de la femme dont l’apport qu’elle apporte à la société et son attachement à ses origines sont représentés par des fleurs de jasmin et des hirondelles. Selon l’organisatrice de l’exposition, la Galerie Isma, qui avait accueilli par le passé, les « travaux des plus grands artistes plasticiens nationaux et internationaux », sera, durant tous les jours de la semaine, dédiée aux « grandes expositions », aux « conférences », à « la présentation et la vente de nouveaux ouvrages littéraires » et à l’ »organisation d’ateliers d’apprentissage du dessin », pour enfants et adultes. D’un autre côté, la Galerie « Le Paon » sera, elle, liée par une convention avec l’École supérieure des Beaux-Arts d’Alger (ESBA), afin d’accueillir régulièrement, explique encore Amal Mihoub, les travaux des étudiants de cette « grande école ». Par ailleurs, les visiteurs du vernissage de l’exposition, « L’Indépendance aux couleurs de l’Art » -qui relance désormais l’activité de la Galerie Isma- ont été accueillis à l’entrée, par la jeune auteure Yousra Mouloua, présente pour son ouvrage « Romepâtra », qu’elle a « publié à compte d’auteur ».