Accueil ÉCONOMIE L’impact se fera sentir de plus en plus par les ménages

L’impact se fera sentir de plus en plus par les ménages

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Dans l’une de ces contributions, le consultant et économiste pétrolier Rabah Reghis, indique que sur le plan purement pratique, la dévaluation est un acte politique d’un gouvernement qui modifie artificiellement la parité de sa monnaie en émettant des billets supplémentaires. La dépréciation reste liée à des nuances près pour une économie administrée comme celle de l’Algérie à une perte de valeur par rapport à une autre monnaie et donc reste l’œuvre du marché des devises. Selon cet expert, la dévaluation mène droit vers la dépréciation et les deux aboutissent à une perte de valeur de la monnaie sur laquelle on a agit d’une manière ou d’une autre. Sur le plan théorique, la quantité de la monnaie mise en circulation par la Banque centrale devrait être en rapport étroit avec le niveau général des prix. Sa variation provoque irrémédiablement celle des prix nominaux. Seulement, les acteurs économiques sont rationnels et pas dupes. Ils sont conscients des prix relatifs entre les biens et ne tiennent compte que très peu des prix étiquetés. Les prix donnés par les organes de statistiques étatiques se basent sur des moyennes qui s’écartent trop de la réalité que vit le citoyen. Officiellement, un bidon de 5 litres d’huile ne devrait pas dépasser 580 DA alors qu’en réalité il atteint 730 DA. Le kg de viande de mouton est classifié en moyenne à 1200 DA alors qu’il descend rarement de 1600 DA etc. Les Banques centrales surveillent la vitesse de circulation de la monnaie qui mesure le rapport entre le produit intérieur brut (PIB) en valeur et la quantité de la monnaie mise en circulation.
Pour Reghis, devant une situation pareille les gouvernements se doivent de mettre en œuvre des politiques pour juguler l’inflation et gérer les quantités des biens aussi bien tangibles que non tangibles et leurs prix. En général, les acteurs économiques se comportent en fonction de leurs intérêts. En période d’inflation, ils ont tendance à anticiper la hausse des prix et utilisent donc l’argent beaucoup plus vite. De la même façon, en période de déflation, les acteurs économiques vont avoir tendance à thésauriser en anticipant une baisse future des prix. Cette situation est délicate puisque chaque individu raisonne alors selon le principe : « Pourquoi acheter aujourd’hui ce qui sera moins cher demain ». Le nombre de transactions a alors tendance à baisser fortement. Une solution pour sortie de cette spirale consiste à définir une date limite d’utilisation de la monnaie. Au-delà de cette date, l’argent n’est plus utilisable. Voilà une incitation massive à la dépense. Dans cette configuration au demeurant théorique, chacun des acteurs est à sa place. Ainsi les entreprises doivent produire des biens et des services non financiers, les ménages consomment mais devront produire en contrepartie, le marché devra quant à lui servir de lieu de rencontre et d’échange. Les banques reviendront à leur mission doctrinale de collecte de l’épargne pour le redistribuer sous forme de crédit. L’État récupérera son rôle de régulateur et de percepteur d’impôts. C’est justement vers ce modèle théorique que tout gouvernement œuvre pour s’approcher de cet équilibre qu’il n’atteindra jamais mais tendra uniquement vers lui.

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