Anis Hadj Moussa a encore fait parler de lui, jeudi soir, lors de la victoire de Feyenoord face au Panathinaïkos (3-1). Auteur d’un but splendide, l’ailier algérien a enflammé le stade De Kuip avant d’être sèchement recadré par son entraîneur Robin van Persie, preuve d’un talent encore en pleine maturation.
Le Feyenoord Rotterdam a signé une victoire importante face au Panathinaïkos (3-1), jeudi soir, lors de la troisième journée de la phase de groupes de la Ligue Europa. Menés au score dès la 18e minute après un but du Polonais Karol Świderski, les Néerlandais ont su renverser la situation grâce à leur force collective et à l’éclat individuel d’un joueur : Anis Hadj Moussa. Avant la pause, Givairo Read a d’abord permis à Feyenoord d’égaliser d’un tir précis. Mais c’est à la 55e minute que le stade De Kuip s’est levé comme un seul homme. Servi sur le côté gauche, Hadj Moussa a humilié le défenseur grec Giorgos Kyriakopoulos par deux feintes consécutives avant d’envoyer une frappe sèche dans la lucarne opposée. Un geste technique fulgurant, symbole du style explosif du jeune international algérien. Le troisième but inscrit en fin de rencontre a confirmé la supériorité du club néerlandais, désormais bien placé pour la qualification. Mais au-delà du résultat, c’est la prestation contrastée d’Hadj Moussa qui a alimenté les discussions après le match. Si le public a salué un bijou technique, son entraîneur, Robin van Persie, s’est montré beaucoup plus mesuré dans son analyse.
Van Persie, entre critique et admiration
« Il a mal joué. Très brouillon aussi, mais il a quand même marqué un but fantastique », a confié l’ancien attaquant de Manchester United en conférence de presse. « Il a cette capacité à créer des moments de génie à partir de rien. Mais dans le jeu, je l’ai trouvé mauvais. Je le lui ai dit. Cela dit, il progresse énormément, dans le bon sens. » Une déclaration franche, mais révélatrice du perfectionnisme du technicien néerlandais, qui veut pousser son jeune joueur à dépasser ses limites. Hadj Moussa, 23 ans, est en effet l’un des espoirs les plus prometteurs du football algérien. Formé à Lens, passé par la Belgique avant de rejoindre Feyenoord cet été, il s’impose peu à peu dans un championnat exigeant où la rigueur tactique prime autant que le talent.
Pour l’instant, l’ancien du Vitesse Arnhem impressionne par sa vivacité, sa capacité à éliminer et son sens du spectacle. Mais il doit encore gagner en régularité et en discipline, des qualités essentielles pour s’imposer durablement dans une équipe aussi structurée que Feyenoord.
Entre éclats de génie et inconstance, Hadj Moussa continue d’apprendre — mais à ce rythme, le futur du football algérien semble entre de bonnes mains.
M. A. T.












































