Le Mouloudia d’Alger a rappelé, vendredi, qu’il n’avait pas volé son titre de champion en allant battre l’Olympique Akbou, surprenant leader du championnat. Une victoire (1-0) qui relance le Doyen dans la compétition et bouleverse un classement marqué par l’ascension du MC Oran et la rechute de la JS Kabylie. Entre confirmation des prétendants et inquiétudes des mal classés, cette quatrième journée a tenu toutes ses promesses. Le déplacement du MCA à Béjaïa était attendu comme un véritable test de vérité. Opposé à l’Olympique Akbou, révélation de ce début de saison, le club de la capitale a répondu présent. Dès la 8e minute, Réda Helaïmia a trouvé la faille, inscrivant l’unique but d’une rencontre engagée. Malgré plusieurs opportunités des deux côtés, le score n’a pas évolué, offrant au Mouloudia une victoire précieuse. Avec ce succès, les Vert et Rouge totalisent désormais quatre points et disposent de deux matchs en retard, de quoi envisager une remontée rapide dans le classement.
En face, l’Olympique Akbou, battu pour la première fois à domicile, conserve néanmoins la tête du classement grâce à ses sept unités, à égalité avec le MB Rouisset et le MC Oran. Un revers certes frustrant pour le promu, mais qui témoigne aussi de la difficulté du haut niveau : la constance sera son plus grand défi.
Le MC Oran nouveau co-leader
À Oran, le duel entre le MCO et la JS Kabylie a offert une seconde période animée. Après une première mi-temps prudente, les hommes d’El Hamri ont pris l’avantage à la 53e minute par Aoudjane, d’une frappe croisée limpide. En fin de match, Boukholda a scellé la victoire sur penalty (2-0, 89e). Grâce à cette performance, le MC Oran rejoint le trio de tête avec sept points et s’affirme comme un prétendant sérieux. La JSK, de son côté, reste bloquée à la 13e place avec deux points seulement, malgré un match en retard. Une entame de saison inquiétante pour les Canaris, qui peinent à retrouver leur lustre d’antan.
La journée a également offert son lot d’émotions dans le derby algérois opposant l’ES Ben Aknoun au Paradou AC. L’Etoile a débloqué son compteur de victoires grâce à un but de Saâd à la 21e minute, et l’a conservé jusqu’au coup de sifflet final. Ce premier succès permet à l’ESBA de grimper au milieu du tableau avec quatre points, tandis que le PAC sombre à la dernière place avec un seul point. Ironie du sort, ce duel mettait face à face deux anciens capitaines de l’USM Alger : Mounir Zeghdoud, désormais sur le banc de l’ESBA, et Billel Dziri, entraîneur du Paradou. C’est le premier qui a pris l’avantage.
Jeudi, en ouverture de cette quatrième journée, le MB Rouisset a confirmé sa solidité en allant chercher un nul valeureux chez l’ES Mostaganem (1-1). Rapidement menés après un but de Benkhelifa (8e), les visiteurs ont profité d’un malheureux but contre son camp de Masmoudi juste avant la pause (44e). Ce point précieux leur permet de rejoindre l’Olympique Akbou et le MC Oran en tête du classement, avec sept points chacun. L’ESM, qui aurait pu basculer dans le trio de tête en cas de victoire, reste finalement 5e avec cinq unités. Enfin, à Sétif, l’Entente a signé sa première victoire de la saison dans un classique de l’Est face au CS Constantine. Menés dès la 22e minute par Fethallah, les Noir et Blanc ont réagi grâce à un doublé de Zerrouki (49e et 69e). L’ESS rejoint ainsi le CSC à la 4e place, les deux clubs comptant six points chacun. Cette victoire redonne le sourire à un public sétifien qui attendait un signal fort de son équipe.
Une hiérarchie encore fragile
Après quatre journées, le classement reste serré, avec trois équipes en tête ex aequo et plusieurs outsiders qui frappent déjà à la porte.
Le MCA, malgré son retard de calendrier, revient dans la course. La JS Kabylie, au contraire, inquiète par ses résultats en demi-teinte.
Dans un championnat où chaque point compte, les prochaines journées permettront sans doute de dégager de premiers contours plus clairs dans la hiérarchie.
Entre promus ambitieux, cadors en quête de confirmation et favoris bousculés, cette Ligue 1 Mobilis 2025 semble plus indécise que jamais : qui saura vraiment imposer sa loi au fil des semaines ?
Mohamed Amine Toumiat
