Le film documentaire « La vie attend: référendum et résistance au Sahara occidental », de la réalisatrice américano-brésilienne Lara Lee, a été projeté dimanche dernier à l’occasion de la Journée internationale de sensibilisation aux mines et d’assistance à l’action contre les mines, célébrée le 4 avril de chaque année.
Prévue de 17h00 – 18h30, cette projection de 58 minutes, qui sera présenté par Kassiha 25, une initiative artistique à but non lucratif, met en avant la résistance du peuple sahraoui face à l’occupation marocaine et sa détermination à poursuivre son combat pour l’exercice de son droit inaliénable à disposer de lui-même. Elle retrace aussi le combat des Sahraouis pour la liberté et leur lutte pacifique pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination, rapportent des sources médiatiques.
« Life Is Waiting » raconte la lutte du peuple sahraoui, qui fait face à des « arrestations, des tortures, et des disparitions » dans les territoires occupés du Sahara occidental pour avoir « réclamé son indépendance ».
Sous occupation marocaine depuis 1975, le Sahara occidental est l’un des territoires les plus contaminés par les mines terrestres au monde « Des dizaines de Sahraouis sont mutilés ou tués par des mines antipersonnel chaque année », relatent les auteurs du film.
« Que faudra-t-il au peuple du Sahara occidental pour renverser des décennies de promesses non tenues et gagner sa liberté? Quelles leçons la résistance sahraouie offre-t-elle aux mouvements non violents à travers le monde? », s’interrogent-ils.
Le film, donne la parole à des activistes politiques et des militants de droits de l’homme sahraouis et étrangers, dévoilant les exactions des autorités coloniales marocaines, outre et les dérives du Royaume du Maroc, à l’encontre des Sahraouis, et la brutalité de la répression des forces marocaines de sécurité face à leurs revendications légitimes lors de manifestations pacifiques pour les libertés.
L’évènement sera suivi d’une discussion et des questions-réponses, animées par l’artiste londonien et producteur créatif de Kassiha 2025, Juan delGado. Il se déroulera avec la participation du coproducteur du film, Salah Abdeahe, activiste sahraoui.
Au cours des dernières décennies, il a contribué à la coordination et à la traduction pour les cinéastes sensibilisant au problème du Sahara occidental et aux souffrances du peuple sahraoui.
L’activité verra également la participation de la fondatrice de la charité Sandblast, au Royaume-Uni, Danielle Smith, qui a visité pour la première fois les camps de réfugiés sahraouis en 1991.
« Cela a marqué le début de son engagement à long terme dans l’activisme éducatif et culturel pour la cause de l’autodétermination sahraouie ». Elle a enseigné l’anglais dans les camps des réfugiés sahraouis et appris le dialecte sahraoui Hassaniya entre 1993 et 1994, selon « Kassiha 2025 ».
Mme Smith s’est également concentrée entre 1990 et 2000, sur la photographie et la réalisation de films documentaires sur le Sahara Occidental, à l’image de « Song of Umm Dalaila » et « Beat of Distant Hearts: the art of révolution in Western Sahara », récompensé dans de nombreux festivals internationaux.
Depuis 2016, elle se consacre à la conduite du projet d’apprentissage précoce Desert Voicebox, offrant un enseignement en anglais et aux enfants réfugiés sahraouis à l’école primaire.
Le film documentaire « La vie attend: référendum et résistance au Sahara occidental » sera suivi d’une conversation ouverte (webinaire Zoom) pour débattre de la culture et du patrimoine du peuple sahraoui et sa lutte pour son autodétermination.
« Kassiha 2025 » est une initiative artistique à but non lucratif avec un seul objectif: éliminer toutes les mines terrestres du Sahara occidental. « Pour ce projet, nous nous concentrons sur les œuvres de Moulud Yeslem dans le but d’élever son projet artistique « For Each Mine, A Flower » et de collecter des fonds pour un prototype de dispositif anti-mines d’ici 2025″, indique les initiateurs du projet . Aux côtés d’autres artistes sahraouis, le travail de Moulud est la « pierre angulaire » de notre initiative de partage de la culture du Sahara occidental.
Pour ce projet, nous avons développé une équipe d’experts basés au Royaume-Uni dans la collecte de fonds, les médias sociaux, la conception graphique et la traduction pour soutenir Moulud Yeslem, basé à Barcelone, ajoute-t-on.