La Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul) a, au lendemain de la réunion du Conseil de sécurité sur la Libye de jeudi dernier, organisé une rencontre virtuelle de deux jours, avec les membres du Comité de transition des propositions issues du Forum de dialogue politique libyen (FDPL), en vue de dépasser le blocage par « l’élaboration d’ une base constitutionnelle à même d’assurer l’encadrement des prochaines élections générales », indique un communiqué de la Manul.
Déclarant attendre avec « impatience » la réunion « constructive » du Comité de transition des propositions qui se concentrera sur l’élaboration d’un projet de base constitutionnelle qui recueille un large consensus et qui est conforme à la feuille de route du FDPL et à la résolution 2570 (2021) du Conseil de sécurité des Nations unies, la Manul a fait savoir, dans un communiqué sur cette rencontre, que « les résultats du Comité seront présentés aux membres du FDPL pour examen ». Il est à rappeler que les membres du Comité en question ont été désignés, par les membres du FDPL au terme de leur dernière réunion à Genève, en vue de rapprocher les positions et concilier les divergences entre les membres du FDPL, concernant les principales questions demeurant en suspens pour l’élaboration d’un projet de base constitutionnelle de « compromis » pour la tenue des prochaines élections générales en Libye, prévues le 24 décembre prochain.
Pour le président de la Haute commission électorale libyenne (HNEC), Imad Al-Sayah, la base constitutionnelle » est incontournable à l’organisation des élections générales à la date prévue » avait-il déclaré, dernièrement, en marge d’un colloque technique sur l’opération électorale, organisé à Tripoli, non sans espérer que « les Libyens parviendront très prochainement à se procurer cette base constitutionnelle » a-t-il dit. Il a affirmé, à cette occasion, que « nous ne pouvons en aucun cas organiser des élections générales sans une base constitutionnelle consensuelle », a affirmé Al Sayah, vendredi. De son côté le Premier ministre libyen, Abdulhamid Dbeïbéh a déclaré qu’il « ne permettrait pas » que son pays « soit aligné sur une partie arabe contre une autre », lors de sa rencontre avec les chefs des missions arabes auprès des Nations unies à New York, selon un communiqué émis du bureau des médias de Dbeïbèh. Déclarant que « nous ne permettrons pas que la Libye s’aligne sur un pays arabe contre un autre », le responsable de l’exécutif libyen a indiqué que « la stabilité libyenne sera bénéfique pour tout le monde, et vous devez nous aider à y parvenir», a-t-il déclaré à l’issue d’une session sur la Libye tenue jeudi, par les membres du Conseil de sécurité au niveau ministériel présidé par la France. À cette réunion Dbeïbah a exhorté tous les États membres du Conseil de sécurité de l’ONU , les parties libyennes et les acteurs concernés « à respecter et à soutenir la mise en œuvre du cessez-le-feu et le retrait des mercenaires et des soldats étrangers de la Libye» . Pour le président de la HNEC, Imad Al-Sayah, les préparatifs des élections ont été entamés sur la base de tenir les élections générales à la date prévue initialement par le Forum de dialogue politique libyen (FDPL).
Pour sa part, le président de Haute commission électorale libyenne (HNEC) a déclaré la semaine passée, sur les préparatifs des élections générales en Libye, prévues pour le 24 décembre prochain, qu’ils « vont bon train » indiquant que « l’actualisation du fichier électoral et les autres préparatifs ont été entamés sur la base de tenir les prochaines élections à la date prévue par le FDPL » a souligné Al-Sayah dans une déclaration aux médias. Selon Al Sayah, il n’y a désormais qu’un obstacle qui empêche la tenue des élections générales à la date prévue, à savoir cite-t-il, « la non adoption d’une nouvelle base constitutionnelle » qui est, a-t-il rappelé « le fondement de l’opération électorale », a-t-il noté.
Karima B.