Le commandement de l’armée libanaise a fermement démenti, vendredi, les accusations sionistes visant un de ses officiers supérieurs, prétendument impliqué dans une tentative de couvrir les responsables de la mort du soldat irlandais Sean Rooney, membre de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL), tué en décembre 2022.
Dans un communiqué, l’armée a dénoncé les déclarations du porte-parole de l’armée d’occupation, Avichay Adraee, qui a désigné le colonel Souhail Bahij Harb comme étant responsable d’une supposée dissimulation. « Ces allégations, relayées par un compte hostile sur les réseaux sociaux, sont dénuées de tout fondement », a indiqué le communiqué, soulignant que « les officiers de l’institution militaire accomplissent leur devoir national avec intégrité et professionnalisme sur l’ensemble du territoire libanais ». Le texte précise par ailleurs que le colonel Harb a joué un rôle essentiel dans la coordination avec la FINUL et dans la clarification des circonstances du meurtre du casque bleu irlandais, dans le cadre d’une coopération étroite et continue entre l’armée libanaise et la force onusienne. Le communiqué a également dénoncé « les violations quotidiennes de la souveraineté nationale par l’ennemi israélien », accusant Tel-Aviv de « persister dans ses agressions, l’occupation de terres libanaises et la diffusion de mensonges visant à semer l’instabilité au Liban ». De son côté, la FINUL a pris ses distances avec les accusations israéliennes. Son porte-parole, Andrea Tenenti, a déclaré à l’agence nationale libanaise que « la force n’a aucune information en lien avec ces affirmations ». Il a rappelé que la FINUL avait « fourni un soutien total aux autorités libanaises et irlandaises dans le cadre de la procédure judiciaire concernant la mort de Sean Rooney ». M. Tenenti a également insisté sur « l’excellence des relations » entre la FINUL et l’armée libanaise, ajoutant que le partenariat reste solide et se poursuit conformément au mandat de la mission onusienne, notamment dans l’application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU. Cette nouvelle passe d’armes intervient alors que les tensions persistent à la frontière sud du Liban, marquée par des échanges de tirs réguliers et une intensification des violations israéliennes, en violation du droit international et des résolutions onusiennes.
M.Seghilani
