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LEVÉE DES RESTRICTIONS SUR L’IMPORTATION DES INTRANTS ET MATIÈRES PREMIÈRES : Ali Aoun à l’écoute des opérateurs économiques

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En pleine dépendance aux hydrocarbures et contrainte d’importer la plupart de ses produits de base de l’étranger, l’Algérie a tenté, par tous les moyens, de réduire ses dépenses et d’encourager la production nationale, mais en vain, la pénurie des matières premières ayant été le premier effet négatif du recul sensible des importations.
L’État a en effet entrepris une politique depuis 2020 visant à mettre un terme à l’importation hasardeuse, et donc la fuite des capitaux et la surfacturation, en imposant des taxes préventives  additionnelles sur certains produits importés, et en obligeant les importateurs à présenter un document attestant de l’indisponibilité des produits à importer sur le marché national. Mais force est de constater que cette stratégie n’a malheureusement pas entraîné une baisse significative de la facture d’importation, bien au contraire, elle a porté préjudice aux opérateurs économiques, à la production nationale et la stabilité du marché, ainsi que des ruptures de stock pour certaines matières nécessaires au fonctionnement des chaînes de production. À cet effet, le gouvernement a porté un intérêt de taille sur la nécessité d’entamer un dialogue continu et une concertation permanente avec les différents opérateurs économiques et les partenaires sociaux. Des rencontres périodiques qui ont mené récemment vers la levée de l’interdiction d’importer des biens de consommation de base qui ne sont pas couverts par la production locale, notamment certaines matières premières nécessaires pour l’industrie alimentaire, après que les entreprises locales aient été touchées par une pénurie de ces matières
Une initiative qui s’apprête à s’élargir vers d’autres secteurs sensibles de l’économie nationale, notamment à l’issue de la récente rencontre entre le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, et le président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), Kamel Moula. Une entrevue durant laquelle les discussions ont porté sur « la volonté des deux parties à renforcer les consultations et la coopération afin de lever les entraves et barrières auxquelles font face les opérateurs économiques, dont celles ayant trait à l’importation des intrants et matière première ». Dans la foulée, Aoun a annoncé, entre autres, qu’une réunion tripartite se tiendra dans les prochains jours, à laquelle prendront part les représentants du ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur ALGEX et des opérateurs économiques pour  mieux «contrôler et organiser» les opérations  d’importation d’intrants sans porter préjudice à la production nationale et la stabilité du marché. Les discussions ont également permis « l’étude de la faisabilité de réduire la taxation des intrants, notamment en provenance des marchés asiatiques en vue d’améliorer la compétitivité des entreprises nationales ». Et selon un communiqué du ministère de l’Industrie, ces dossiers seront étudiés et évalués par une commission d’audit et de suivi du conseil du CREA,  auquel prendra part le ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique qui permettra l’échange d’informations pour soutenir les opérateurs et lever les contraintes auxquelles sont confrontés, pour une contribution efficace de leur part au développement économique et industriel du pays.
Hamid Si Ahmed

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