L’ensemble des travailleurs de la laiterie publique de Birkhadem, qui observaient un mouvement de grève depuis dimanche dernier, ont décidé de geler leur action. Contacté par nos soins, le secrétaire générale de la section syndicale du complexe, affiliée à l’UGTA, Khelifi Ali, a affirmé que les travailleurs ont bel et bien repris leur travail. Notre interlocuteur a précisé, à ce propos, que le mouvement de grève a été entamé dimanche 9 mars à 14h. «Nous avons entrepris notre action après le dépôt d’un préavis de grève», a-t-il ajouté. Pour ce qui est de la plateforme de revendications de ladite section, Khelifi Ali a déclaré que celle-ci se résume en deux principaux points. Il a cité, à ce propos, l’augmentation des salaires pour les travailleurs et l’amélioration de leurs conditions socio-professionnelles, outre la reconnaissance de leur entité syndicale. Par ailleurs, le responsable a fait savoir qu’une commission paritaire a été installée afin de remédier aux problèmes auxquels font face les travailleurs. «Un délai d’un mois a été fixé pour cette commission pour étudier la plateforme de revendications de notre syndicat et de travailler pour la résolution de toutes nos préoccupations», a-t-il ajouté. «Nous allons attendre d’ici là, et voir ce qu’il en sera des résultats», a poursuivi Khelifi, soulignant que les travailleurs s’attendent à une réponse positive de la direction. Dans le cas contraire, «d’autres actions de protestation seront entamées», a laissé entendre le secrétaire général de la section syndicale de «Colaital». Pour ce qui est des perturbations dans la distribution de lait en sachet dans la Capitale, khelifi a estimé que celles-ci sont dues aux conflits et l’instabilité qui règnent au sein du complexe. La dégradation des conditions de travail au sein de la laiterie a eu des répercussions préjudiciables sur la qualité de travail et sur les quantités produites, a-t-il fait comprendre. «S’il n’y a pas de stabilité il n’y a pas de bonne production», a encore signalé notre interlocuteur. D’autre part, il a rappelé que l’usine de production de lait de Birkhadem couvre 60% du marché, et l’arrêt de travail dans cette dernière implique des incidences sur la majorité des points de vente et l’approvisionnement des commerces. Le manque de ce produit de large consommation a provoqué notamment l’indignation des ménages. Khelifi dira à cet effet : «Nous ne voulons pas que le citoyen soit privé de lait, mais nous avons nos droits à défendre», a-t-il conclu.
Ania Nait Chalal