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Les syndicats de l’Éducation réagissent à l’abaissement de l’âge de la retraite de 3 ans  : « La mesure tarde à être appliquée »

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Boualem Amoura, secrétaire général du SATEF

Annoncée en janvier 2025 par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, la réduction de l’âge de départ à la retraite des enseignants de l’Éducation a été très favorablement accueillie par les syndicats du secteur qui y voyaient une décision sage et une injustice corrigée.  Cette joie a, par la suite,   laissé place à une longue attente, puisque jusqu’a ce jour, la décision n’a toujours pas été appliquée, ce qui a suscité beaucoup d’interrogations auprès des travailleurs notamment les représentants de syndicats.  La récente déclaration du ministre du Travail, Abdelhak Saïhi, à propos de cette nouvelle loi a poussé les syndicats à réagir. Ils se sont à l’unanimité interrogés sur les raisons du retard de la mise en œuvre des textes d’application de cette loi. Une situation qui prive beaucoup d’enseignants de bénéficier de ce privilège accordé par le Président.   

Sadek Dziri, Président de l’UNPEF :

Même son de cloche chez le Président de l’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (UNPEF), Sadek Dziri, qui considère que la tutelle a beaucoup tardé pour la mise en œuvre des textes d’application de la nouvelle loi sur la retraite des travailleurs de l’éducation. Selon lui, c’est « clairement un laisser aller et une non-application rigoureuses des instructions du Président Tebboune qui avait accordé un privilège à une certaine catégorie de travailleurs dont les enseignants ». Sadek Dziri a rappelé que la nouvelle loi sur la retraite a été publiée dans le journal officiel sans que ses textes d’application ne soient élaborés, ce qui suspend ou retarde son entrée en vigueur.

Boualem Amoura, secrétaire général du SATEF :

Le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (SATEF),  Boualem Amoura, a souligné que « beaucoup de travailleurs concernés par cette réduction de l’âge de départ à la retraite attendent avec impatience de partir en retraite mais ne peuvent pas déposer leur dossiers car il n’y a toujours pas de textes d’application de la nouvelle loi ». Selon Amoura, une année depuis que le Président a annoncé cette nouvelle mesure, mais depuis rien en vue, qualifiant ce retard d’ «impardonnable », expliquant qu’en raison de cette « temporisation », beaucoup d’enseignants et de personnel de l’administration ne bénéficieront que de deux années au lieu de  3 comme cela a été décidé par le chef de l’État ».  

Dahou Ilyes, coordinateur du Cnapest de la wilaya d’Alger :

Pour ce représentant du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste), une année a été déjà  perdue depuis l’annonce de la  nouvelle loi sur la retraite, sans que les travailleurs puissent en bénéficier. « On voudrait enfin que cet acquis puisse être concrètement appliqué », a revendiqué Dahou Ilyes qui estime que normalement ce dossier devait être classée, et les yeux tournés vers d’autres questions et revendications comme la classification du métier d’enseignant parmi la catégorie des métiers pénibles ou, l’amélioration du pouvoir d’achat des travailleurs, et autres problèmes auxquels font face les enseignants ». Pour rappel, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Abdelhak Saïhi, a révélé, il y a quelques jours,  que le texte de la nouvelle loi sur les retraites concernant les travailleurs de l’Éducation nationale est au niveau du Secrétariat général du gouvernement pour approbation. Saïhi a expliqué, en réponse à une question écrite d’un député de l’Assemblée populaire nationale, que le projet de loi a fait l’objet d’examens pour enrichissement et avis avec les secteurs concernés.

Ania N.  

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