Accueil ACTUALITÉ LES SONDAGES DONNENT LE PARTI POPULAIRE LARGEMENT VAINQUEUR DES LÉGISLATIVES : Pedro...

LES SONDAGES DONNENT LE PARTI POPULAIRE LARGEMENT VAINQUEUR DES LÉGISLATIVES : Pedro Sanchez face à ses mensonges et au verdict des urnes

0

Le parti socialiste-ouvrier espagnol est devant son destin aujourd’hui à l’occasion des législatives anticipées auxquelles avait appelé, il y a environ deux mois,  le chef du gouvernement, Pedro Sanchez.

Selon les derniers sondages, cette formation politique qui avait gouverné grâce à une large coalition des partis de gauche, sera le grand perdant de ces élections qui pourraient sourire, selon les derniers sondages à la droite incarnée par le Parti Populaire (PP), dirigé actuellement par  Alberto Nunez Feijo, qui pourrait devenir le prochain chef de l’exécutif.
C’est ainsi que le sondage réalisé entre le 12 et le 14 juillet 2023 par Cluster17, (un institut de sondage espagnol) confirme que le vote se jouera entre le PP à droite et le PSOE à gauche. Le sondage de cet institut réalisé le 30 juin dernier  donnait le Parti populaire large vainqueur devant le PSOE. Pedro Sanchez qui avait gouverné grâce à une large coalition de la gauche, voit ses soutiens se ranger derrière la présidente du Parti communiste, Yolanda Diaz,  qui a réussi à réunir 15 partis de gauche et d’extrême gauche pour constituer un front unique appelé Sumar et qui s’est juré, s’il est élu, de faire revenir l’Espagne dans le giron de ses alliés stratégiques traditionnels à l’instar de l’Algérie et cela passerait, comme elle l’avait souligné il y a quelques mois par une remise en cause des décisions politiques prises unilatéralement par le chef du gouvernement.
Il faut rappeler dans ce cadre, que Pedro Sanchez avait réussi le tour de force de casser la coalition qui l’avait mené au pouvoir par des décisions politiques et économiques controversées qui ont nui aux intérêts du pays. C’est ainsi que la décision de s’aligner sur les thèses de Rabat concernant sa prétendue souveraineté sur le Sahara occidental et l’abandon de la traditionnelle position de neutralité de son pays, a eu des effets dévastateurs sur l’économie espagnole qui a perdu un allié et un marché important après le gel par l’Algérie du traité d’amitié qui la liait à ce pays.
De nombreuses entreprises espagnoles qui trouvaient en le marché algérien le réceptacle de leur production ont vu leur chiffre d’affaires chuter. Certaines ont même mis la clé sous le paillasson. Les critiques de la politique de Pedro Sanchez se sont multipliées ces derniers jours. S’exprimant, lors de la rencontre de la Coordination européenne pour le soutien et la solidarité avec le peuple sahraoui (Eucoco), tenue jeudi dernier à Madrid,  au nom de la Coordination d’État des associations solidaires avec le Sahara occidental (CEAS-Sahara), Xavier Serra a souligné que l’Espagne sera le théâtre d’actions importantes pour continuer à exercer des pressions en faveur du peuple sahraoui.

Une opportunité pour la question sahraouie
Xavier Serra a notamment évoqué les élections générales d’aujourd’hui, comme une opportunité pour faire entendre la voix de la cause sahraouie et rappelé également la tenue de la 47e conférence de l’Eucoco, les 1er et 2 décembre à Tolède (Espagne) ainsi que le prochain  verdict de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) sur l’accord de pêche Maroc-UE étendu illégalement au Sahara occidental occupé. Pour sa part, le représentant du Front Polisario en Espagne, Abdallah El-Arabi, est revenu sur la situation actuelle en Espagne et la vague de solidarité qui a suivi le revirement du chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez sur la question sahraouie. « Dimanche, il y a des élections, et la question du Sahara occidental a été très présente dans les débats et dans les rassemblements. Peu importe qui va gagner, nous allons exiger qu’il respecte le droit international », a-t-il  insisté. Pedro  Sanchez qui est convaincu de sa défaite a tenté ces derniers jours d’user de mensonges, mais des gesticulations ne semblent pas avoir influé sur la tendance générale des sondages. Contrairement aux démentis répétés par le gouvernement socialiste espagnol, la Commission européenne a confirmé qu’un projet d’extension des péages routiers était bel et bien inclus dans le plan budgétaire présenté par l’Espagne à Bruxelles pour recevoir des fonds européens. Le chef du gouvernement espagnol qui est à la recherche de fonds pour équilibrer sa balance de paiement et sa prochaine loi de finances a usé de mensonges en niant qu’il ait introduit une demande pour généraliser le péage autoroutier. Mal lui a pris puisque la Commission européenne a confirmé que les péages routiers étaient bien inclus dans le plan du gouvernement espagnol associé à la réception des fonds européens Next Generation. Le spectre des routes à péage dans tout le pays suivra probablement le chef du gouvernement espagnol Pedro Sánchez dans l’isoloir pour les élections générales du pays. Malgré ses récents démentis, son gouvernement envisage en effet de généraliser le péage sur les autoroutes dans le cadre de son plan financier soumis à Bruxelles en échange des fonds européens Next Generation. Et cette mesure ne fera qu’accentuer encore plus la misère et les difficultés financières dans lesquelles vivent les espagnols depuis l’arrivée du gouvernement de Pedro Sanchez. Les retombées de cette mesure seront catastrophiques aussi bien pour les ménages que pour l’économie espagnole déjà marquée par la perte du marché algérien.
Slimane B.

Article précédentCÉRÉALES : La Russie promet des approvisionnements gratuits pour les pays pauvres
Article suivantADHÉSION DE L’ALGÉRIE À LA BANQUE DES BRICS : Un riche plaidoyer à 1,5 milliard de dollars