Plus que quelques jours et l’Algérie entamera enfin l’opération de vaccination contre la pandémie de Covid-19 qui a fait son apparition dans le pays en mars 2020. Alors que la campagne de sensibilisation devant précéder cette opération de vaccination a été lancée hier, les premières doses du vaccin Sputnik V arriveront au plus tard la semaine prochaine, a fait savoir, hier, le Professeur Djamel Fourar, membre du Comité scientifique en charge du suivi de la pandémie de coronavirus. Lors d’un point de presse, le Professeur Fourar a précisé que c’est l’Institut Pasteur d’Algérie qui est chargé de réceptionner les vaccins, qui arriveront au plus tard la semaine prochaine, et de les stocker dans ses structures pour les dispatchers dans les 48 wilayas du pays. Le même intervenant a évoqué, également, la formation des personnels médicaux pour mener cette campagne, rappelant l’expérience de l’Algérie en matière vaccinale. Pour ce qui est des catégories de populations qui seront vaccinées en priorité, Djamel Fourar a cité les personnes âgées, celles qui souffrent également de maladies chroniques, puis le corps médical et les différents services de sécurité. Il a indiqué, à ce propos, que le vaccin ne sera pas obligatoire, soulignant qu’l’intervalle entre la première vaccination et la seconde est de trois semaines. Fourar a également précisé que l’Algérie, à l’instar des autres pays dans le monde, ne compte pas sur un seul vaccin mais sur plusieurs et ce afin de répondre aux besoins du pays en la matière. Concernant le coût globale de la vaccination, l’intervenant l’a estimé à 200 milliards de DA, alors que le premier lot de vaccin a coûté à l’Algérie 15 milliards DA, a-t-il révélé.
« Mise en place d’une veille post-vaccinale »
Le Professeur Fourar a, par ailleurs, mis en exergue le rôle des médias pour sensibiliser les citoyens sur la nécessité du vaccin et la lutte contre le «vaccino-pessimisme ». Il recommande à ce propos qu’il «il faut expliquer la stratégie vaccinale et donner aux citoyens des informations scientifiques utiles et vérifiées pour les convaincre de la nécessité de la vaccination ». Fourar a évoqué, dans ce contexte, la mise en place d’une veille post-vaccinale pour la surveillance des effets indésirables éventuels, tout en insistant sur cette phase de sensibilisation pour lever toutes les appréhensions chez les citoyens. Dans de précédentes déclarations le Pr Fourar avait indiqué que l’Algérie est « fin prête » sur le plan logistique pour mener, sur plusieurs mois, l’opération de vaccination contre le coronavirus (Covid-19).
Ania Nait Chalal