Les directions de campagne des trois candidats à la Présidentielle sont revenus sur les conditions et le déroulement du scrutin du 7 septembre, les trois candidats ont affirmé le «bon déroulement de ce dernier dans sa globalité », tout en relevant quelques dépassements réglés de suite par l’Autorité nationale indépendante des élections.
En effet, les représentants des permanences nationales des candidats à la Présidentielle se sont félicités, des bonnes conditions dans lesquelles s’est déroulé le scrutin à travers le pays.
Dans ce cadre, la direction du candidat Abdelmadjid Tebboune a affirmé le bon déroulement du scrutin et l’opération de dépouillement. Le seul problème soulevé au niveau du QG (la cellule de suivi mise en place par la direction de campagne) du candidat Abdelmadjid Tebboune concernant le déroulement du scrutin au niveau de tout le territoire national est le fait que certains électeurs n’aient pas trouvé leurs noms sur les listes électorales. «Le scrutin s’est déroulé dans de bonnes conditions d’après les rapports parvenus à la cellule de suivi et de coordination au niveau de la direction nationale de la permanence, ce qui a permis à l’électeur algérien de choisir librement le prochain président » a affirmé Samir Aggoune, coordinateur de la communication.
De son côté, le directeur de campagne du candidat Aouchiche, s’est dit «satisfait » du déroulement du scrutin. Déplorant des dépassements enregistrés dans quelques wilayas du pays en les qualifiant de «cas isolés» tout en insistant sur le bon déroulement de ce scrutin dans sa globalité. Dans ce sens, il cite «l’empêchement des représentants du parti d’accéder dans les bureaux de vote» au niveau de la commune de Bechloul dans la wilaya de Bouira comme il évoque également le vote par «procuration pour plusieurs personnes, ce qui est en contradiction avec la règlementation en vigueur», dénonce-t-il. Dans le même sillage, le directeur de campagne du FFS, Djamel Bahloul, a affirmé que les représentants du parti ont signalé quelques anomalies concernant «le refus aux citoyens dont les noms figurent sur la liste électorale et qui ne disposent pas de carte de vote d’accomplir leur devoir», une requête qui, selon lui, a fait vite réagir l’Anie.
Quant à Ahmed Sadouk, directeur de campagne du candidat du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abdelaâli Hassani Cherif, a indiqué que le scrutin s’est déroulé, globalement, dans «une atmosphère normale marquée par une affluence sereine des citoyens », en dépit «de certains faits isolés dans certains bureaux de vote », a-t-il dit. Il a précisé que «ces cas ont été signalés et portés à la connaissance de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) » pour prendre les mesures nécessaires.
Rappelant dans ce cadre que l’opération de dépouillement a commencé dès la clôture du scrutin à 20h du soir. Il a été effectué par les scrutateurs aux tables de dépouillement, en présence des délégués des trois candidats, et sous la surveillance des membres du bureau. Notant que l’Autorité électorale nationale a décidé de prolonger jusqu’à 20 heures la fermeture des bureaux de vote sur l’ensemble du territoire national. Expliquant que cette décision intervient conformément à ce qui est stipulé dans la loi relative aux élections.
Un taux de participation « supérieur » à celui enregistré en 2019
Le président de l’Autorité nationale indépendante des élections, Mohamed Charfi, a révélé que le taux de participation préliminaire à 20h était de 48,03 % à l’intérieur du pays et de 19,57 % à l’étranger. Ce taux est supérieur à celui enregistré lors des dernières élections présidentielles de 2019, qui avait atteint 41,14 % à l’intérieur du pays et 9,69 % à l’étranger. Le même responsable a précisé que ces chiffres pourraient évoluer en raison de l’absence de certaines données en raison des inondations qui ont frappé les wilayas de Tamanrasset et de Béchar. Charfi a également mentionné, dans une déclaration à la Télévision publique, que toutes les données provenant des représentations à l’étranger n’étaient pas encore disponibles. Signalant dans ce cadre que l’ANIE avait annoncé que le taux de participation à 17 heures était de 26,45 % à l’intérieur du pays, et de 18,31 % pour la communauté nationale à l’étranger.
Selon un analyste politique: « ce taux renforce la légitimité du président élu »
L’analyste politique et enseignant à la Faculté des Sciences de l’information et de la communication (Université d’Alger 3), Abdelhakim Boughrara a confirmé que les résultats définitifs des élections révéleront la formation d’un nouveau gouvernement capable de mettre en œuvre le plan d’action du Président et de faire face aux préoccupations sociales.
Boughrara a ajouté, lors de son passage sur les ondes de la Radio nationale, que « le taux de participation renforce la légitimité du président élu », et lui donne la capacité de prendre des décisions dans le calme et l’aisance, soulignant que « les chiffres annoncés par l’ANIE reflètent la réalité ».
Ajoutant à ce propos c’est des données réelles qui seront évaluées et traitées et ils feront l’objet de discussions dans les médias, en tenant compte du climat démocratique entre partisans et optimistes et même de l’opposition qui exige plus de réformes. »
Il a déclaré que le climat démocratique qui a prévalu lors des élections reflète l’importance de ce droit dans le cheminement démocratique de l’Algérie, et qu’il ne s’agissait pas seulement d’une fin mais d’un moyen pour déterminer le sort du pays.
Il a également expliqué que le processus électoral est passé par différentes étapes, en ce qui concerne les procédures qui ont eu un impact positif sur la performance des électeurs, créant ainsi une atmosphère calme pendant le processus électoral. Boughrara a, en outre, salué les partis politiques ayant participé à la campagne électorale avec des discours politiques porteurs d’un grand héritage politique, soulignant que cet optimisme reflète l’engagement des Algériens dans la pratique politique.
Une campagne électorale paisible, et des discours réalistes
Pour rappel, les trois candidats à l’élection présidentielle, à savoir le candidat du Front des forces socialistes (FFS), Youcef Aouchiche, le candidat indépendant Abdelmadjid Tebboune et le candidat du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abdelaâli Hassani Chérif, ont mené pendant vingt jours une campagne dans le respect strict des règles éthiques de la pratique politique. Des discours réalistes ont été adoptés sur la base de programmes électoraux promus à travers divers moyens de communication à l’instar des meetings, des activités de proximité, des interventions à travers les médias audiovisuels et écrits, outre les différents réseaux sociaux, où les candidats ont souligné l’importance de l’élection présidentielle pour dessiner les contours futurs du pays dans un contexte régional en mutation, appelant à une large participation du peuple algérien à ce rendez-vous pour préserver l’unité et la stabilité du pays. ils ont également respecté la période de silence électoral imposé à tous les candidats conformément aux dispositions de la loi organique relative au régime électoral.
Sarah O.
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