Les participants aux travaux de la conférence nationale organisée par la Coordination de l’initiative nationale pour renforcer la cohésion nationale et assurer l’avenir qui se sont tenus hier, au Centre international de conférences (CIC) à Alger, ont insisté sur la nécessité de renforcer le front interne pour protéger le pays de toutes menaces venant de l’intérieur ou de l’extérieur.
La rencontre devait réunir plus de 1000 participants entre représentants de partis politiques, d’organisations syndicales et professionnelles, dont l’UGTA, de jeunesse, d’étudiants et de femmes ainsi que des associations de la société civile et des personnalités nationales et des références religieuses et des élites académiques, d’information et culturelles outre les représentants de la Communauté nationale établie à l’étranger.
Dans son allocution à l’ouverture des travaux de cette rencontre, le président du Mouvement El-Binaa, Abdelkader Bengrina, à l’origine de cette initiative, s’est dit conscient des dangers qui guettent le pays et croit en conséquence en l’importance de renforcer le front interne pour y faire face d’où la tenue de cette conférence nationale, tout en exprimant le soutien de son parti au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour protéger et préserver la sécurité et la stabilité du pays.
« Que le peuple algérien sache que notre fidélité à son égard reflète notre rencontre d’aujourd’hui. Une initiative que nous souhaitons promouvoir en tant qu’espace de dialogue ouvert à tous les courants », a déclaré le chef du parti islamiste, assurant que cette initiative est la plus importante depuis l’indépendance de l’Algérie avec la participation de plus de 95% de représentants du peuple au sein des Assemblées locale et à l’Assemblée nationale. Il a tenu, dans ce cadre, à préciser que cette initiative ne répond à aucun agenda politique ou électoral, comme elle n’est pas circonstancielle ou partisane mais, constitue, selon lui, une réponse à un besoin national.
Le président du parti a rappelé, par ailleurs, que l’Algérie est un pays de paix, fidèle à ses principes et demeure attaché à la coopération dans le cadre de l’égalité, tout en exprimant sa confiance quant à la capacité de l’Armée nationale pour défendre le pays.
Le chef de file de ce parti de la mouvance islamiste a dénoncé, par ailleurs, des parties, sans les citer, qui tentent, selon lui, de disqualifier et de discréditer cette initiative avant même qu’elle ne soit lancée, tout en insistant sur la nécessité de consolider le front interne pour protéger l’Algérie.
Également présent à la rencontre, le Secrétaire général par intérim du Rassemblement national démocratique RND, Mustapha Yahi, a assuré, de son côté, que son parti adhère en toute responsabilité à toute initiative visant à protéger l’État et ses institutions.
L’ancien recteur de l’université M’hamed Bougara de Boumerdès, a rappelé, dans ce sens, que la paix et la stabilité dont jouissent aujourd’hui le pays sont le fruit de l’effort sécuritaire et social de l’État algérien dans la lutte contre tout ce qui menace le tissu social algérien, saluant, au passage, les efforts de l’État algérien, qui a toujours, estime-t-il, besoin d’un front interne solide et fort qui devrait être alimenté par davantage d’engagement de la classe politique.
L’orateur a, en coutre, souhaité que cette conférence soit le début d’un véritable processus de mobilisation, qui débouchera sur la participation de toutes les forces vives du pays, assurant que ce projet nécessite l’adoption d’une nouvelle approche qui devrait accueillir en son sein un plus grand nombre d’Algériens et Algériennes.
L’intervenant a réitéré, par la même, le soutien de son parti à la position de l’Algérie sur la crise au Niger, et le rejet de toute intervention militaire, dans ce pays voisin, tout en appelant à la vigilance et à la mobilisation en vue de construire un front interne solide capable de protéger le pays et ses acquis.
L’initiative est inclusive
Le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Abou El-Fadhl El Baâji, a, pour sa part, indiqué que l’Algérie est le seul pays dans la région qui est souverain dans la prise de ses positions et décisions politiques ; ce qui constitue, ajoute-t-il, un défi majeur, d’où la nécessité de bâtir un front national interne solide et fort en mesure de défendre le pays.
Plus explicite, le dirigeant de l’ancien parti unique, a affirmé que l’Algérie fait objet de menaces et pressions en raison de son soutien aux peuples opprimés de plus, enchaîne-t-il encore, que le pays a son influence sur le plan régional et international d’où l’importance de défendre les institutions de l’État, la présidence en tête.
« Notre rôle commence à partir de ce rendez-vous important que nous tenons aujourd’hui et cela ne veut pas dire que les autres sont exclus, bien au contraire nous souhaitons leur présence avec nous. Car, ajoute-t-il, l’objectif n’est pas des rencontres dans les salons, mais le déploiement sur le terrain pour sensibiliser les citoyens », a-t-il dit, dans son intervention.
Outre les personnes déjà citées, la rencontre s’est déroulée également en présence du président du Front El-Moustaqbel, Abdelaziz Belaïd, la présidente du Taj, Fatma-Zohra Zerouati, le président du parti « Sawt echaâb » (La voix du peuple), Lamine Osmani , le secrétaire général de l’Union des forces démocratiques et sociales (UFDS), le parti du défunt ancien ministre de l’Agriculture, Noureddine Bahbouh, l’avocat Abderrahmane Salah, ainsi que son 1er adjoint, Samir Belarbi, l’ancien ministre des Sports Sid Ali Lebib, ainsi que la présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), Saïda Neghza entre autres.
À rappeler que la conférence en question fait suite à l’initiative de Abdelkader Bengrina qui vise à renforcer le front interne pour faire face aux dangers qui guettent le pays. Cette rencontre a, pour objectif de faire adopter une déclaration commune qui servira de plate-forme pour bâtir un front interne qui sera un rempart contre toutes les tentatives d’attenter à la sécurité du pays. L’initiative a été lancée à l’occasion du congrès du Mouvement El-Binaa en mai dernier, une occasion lors de laquelle Abdelkader Bengrina a été reconduit à la tête du mouvement.
Brahim O.
