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LES PARLEMENTAIRES A L’UNISSON AU PALAIS DES NATIONS : « Un second mandat, Sidi Raïs ! »

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Alors qu’il donnait lecture au Discours sur l’état de la Nation, le président de la République a été plusieurs fois interrompu par des appels à tue-tête parmi les parlementaires, l’invitant à rempiler pour un second mandat. « Inchallah, que Dieu nous donne la santé et la force », répliquait humblement celui qui a consommé quatre années de son mandat à la tête de l’Etat.
C’est un discours qui restera sans doute dans les annales de la République. Non seulement parce qu’il était le premier du genre, mais surtout parce que les mots employés par le Président étaient chargés de sens. Des mots qui en disent long sur sa bonne volonté de mener le bateau Algérie à bon port. L’enthousiasme qui l’avait animé depuis son investiture à la tête de l’Etat en décembre 2019 demeure intact. Cette opinion est à priori partagée par les deux chambres du Parlement, la classe politique et le commun des citoyens. Pour preuve, certains parmi les parlementaires composant la majorité de l’auditoire du Palais des Nations ce lundi, n’ont pas pu retenir leurs émotions. « Tahya Sidi Raïs ! 3ouhda thaniya ! (Vive le Président ! On veut un second mandat, Ndlr)», était l’appel qui est revenu avec insistance. Contraint à interrompre son discours, le Président place l’Algérie au-dessus de tout ! D’ailleurs, il a répondu par le fameux- « Tahya Djazaïr (Vive l’Algérie, Ndlr)», ou encore « Inchallah ! Que Dieu nous donne la santé et la force », avant de renouer avec son allocution, sans jamais perdre le fil et encore moins le vif du sujet. A savoir, la mère des priorités « renforcer notre pays, l’Algérie », a-t-il exhorté. Pour ce faire, a laissé entendre le Président, aucune ambition ne devrait prendre l’ascendant sur le véritable objectif qui l’a guidé à prêter serment devant le peuple algérien- alors en pleine révolution pour le changement depuis février 2019- en engageant une feuille de route comprenant 54 points qui portaient la promesse d’édifier l’Algérie nouvelle. C’est un pari difficile, d’autant plus que l’engagement présidentiel était traversé par deux forces majeures, notamment la pandémie et la crise ukrainienne. Mais le défi de la réforme a été relevé, et l’Algérie était, enfin, soustraite aux mains de la « issaba » qui a failli entrainer le pays dans l’inconnu. Au lendemain des élections d’ailleurs, le brouillard a commencé à se dissiper sachant que le pays a repris avec la voie constitutionnelle et institutionnelle grâce aux réformes profondes engagées. Dont actes la révision de la Constitution, le renouvellement des assemblées élues -avec en prime le renforcement du pouvoir parlementaire dans son rapport avec l’Exécutif-, l’institution de la Cour constitutionnelle etc. A cela s’ajoute la réforme de la justice, et de tout l’arsenal juridique y afférent, l’indépendance de l’appareil judiciaire, la consécration des libertés individuelles et collectives et le renforcement des droits de l’homme.

« L’économie diversifiée n’est plus un slogan »
Un des piliers de son programme électoral, le Président s’est attaqué à la lutte contre la corruption et l’argent sale dans le but de redonner à la vie publique et politique sa mission originelle. A ce titre, il a indiqué avoir découvert un trou financier de 5000 milliards de dinars de prêts bancaires non-remboursés du temps de la Issaba. Ou encore les quelque 25000 sociétés-écrans qui ont servi de moyen de siphonage de l’argent public. D’ailleurs, l’opinion publique n’est pas sans le savoir, puisque ces chiffres sont vérifiables dans les tribunaux du pays qui ont vu défiler les anciens responsables de l’Etat aujourd’hui sous les verrous. Résultat des courses de cette lutte judiciaire sans merci, l’Etat a récupéré 30 milliards de dollars de fonds et biens détournés. « Il reste encore du chemin à faire », a tempéré le Président pour qui, l’Algérie, a néanmoins, « fait un pas de géant ».
Pour en finir avec l’opacité qui a caractérisé la gestion de l’ancien régime, le chef de l’Etat a trouvé la parade dans la « totale numérisation » de l’administration tous secteurs confondus. Un antidote contre la bureaucratie et la corruption, mais aussi un gage de la bonne gouvernance et de la transparence dans la gestion des affaires publiques. Ceci, dans la finalité étant de rétablir la confiance perdue du citoyen en les institutions de l’Etat. D’ailleurs l’objectif de la digitalisation devra être atteint à partir du 1er semestre de 2024. En sus, encourager les jeunes et répondre à leur attente était au cœur du programme du chef de l’Etat qui mise d’ailleurs sur la société civile et la jeunesse pour édifier le futur de l’Algérie. Par exemple, le l’entreprenariat représente un pan important pour créer la richesse en vue de l’envol économique.
Le réveil de la jeunesse
Ce sont notamment les startups qui relèvent la croissance économique dans ce monde qui bouge et en pleine mutation. Les jeunes algériens doivent prendre le train et c’est de bon augure vue toutes les facilités accordées désormais pas l’Etat aux porteurs de projet innovateurs. Aujourd’hui, l’économie nationale se libère peu à peu de sa dépendance de la rente pétrolière. « Nous avons dépassé les slogans creux, voilà la diversification économique », a affirmé le chef de l’Etat à ce sujet, en voulant pour preuve, chiffres à l’appui, le fait de réaliser l’objectif de 7 milliards de dollars d’exportations hors-hydrocarbures à fin 2022. On table encore sur quelque 13 milliards USD à la fin de cette année. Autre exemple, le secteur des mines, dont les gisements de phosphate à Tébessa, ou encore le géant de minerais de fer de Gara Djebilet, sont des richesses que l’Algérie exploite aujourd’hui, alors qu’elles ont été délaissées par le passé. C’est 5 millions de tonnes de fer produits localement, alors que le pays était jusqu’à 2015 importateur. C’est encore 40 millions de tonnes de clinker produits en Algérie qui passe à la position d’exportateur. Abordant le scénario de l’endettement extérieur qui a plané sur l’économie nationale avant 2019, le Président a affiché sa fierté de voir l’Algérie, aujourd’hui, s’écarter complétement de cette option.

Des salaires et une allocation chômage décents
Cela dit, l’Algérie aura encore un défi de taille à relever, notamment l’autosuffisance alimentaire. On table ainsi à élargir les surface irrigable pour les cultures céréalières dont le but étant d’arriver, à l’avenir, à produire les 9 millions de besoins nationaux. Un des secteurs qui s’est distingué surtout après la pandémie, l’industrie pharmaceutique locale qui a réussi le parti de satisfaire 70% de la demande locale, grâce à quelques 200 unités de productions à travers le pays. L’industrie automobile aussi qui a commencé à se mettre en place avec l’entrée en production de Fiat Algérie, ouvrant ainsi les portes d’un marché concurrentiel et prometteur. En sus, l’Algérie a revu de fond en comble sa législation concernant l’investissement, local et étranger. A présent, les fruits commencent à être cueillis du moins à la lumière des chiffres avancés en la matière. Sur le plan social, le président de la République a rappelé les nombreuses mesures décidées en faveur des citoyens pour conforter leur pouvoir d’achat. Le cas le plus édifiant est l’augmentation des salaires qui atteindra jusqu’à 47 % en 2024. Il y a aussi, l’allocation chômage instituée au profit de millions de jeunes algériens qui perçoivent, à partir de janvier 2023, un montant de 15000 dinars après une revalorisation de de cette allocation. « L’Algérie nouvelle ne s’arrêtera pas en si-bon chemin ».
Farid Guellil

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