Le Maroc qui a voulu jouer la carte Jacob Zuma pour faire chanter l’Afrique du Sud, membre fondateur de l’Union africaine et un des soutiens indéfectibles à la cause du peuple sahraoui a vu son coup se transformer en flop.
Johannesburg qui n’a pas manqué de dénoncer le jeu puéril et aussi malsain du Makhzen qui s’est cassé les méninges pour concevoir un scénario des plus vils en mobilisant des clandestins africains, arrêtés et poussés à brandir des drapeaux Sud-africains pour ne pas se voir expulsés, dans une manifestation de son plan d’autonomie, organisée à l’occasion de la visite de Jacob Zuma à Rabat, a reçu une autre gifle, puisque l’Afrique du Sud n’a pas reculé et elle abrite depuis quelques jours, le sommet des Mouvements de libération organisé par le Congrès national africain (ANC), et auquel a été invitée, aux côtés de l’Algérie, la Palestine et le Nicaragua, la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD).
Dans une allocution prononcée samedi à Johannesburg, le ministre sahraoui des Affaires étrangères et des Affaires africaines, Mohamed Yeslem Beissat, a affirmé que le peuple sahraoui en lutte pour la liberté et l’indépendance nationale, triomphera car la justice est de son côté. Il est à rappeler que M. Mohamed Yeslem Beissat représente le Front Polisario au Sommet des mouvements de libération, organisé à Johannesburg, en Afrique du Sud, pendant trois jours, à l’invitation de l’ANC, qui assure le secrétariat général des mouvements de libération. Le chef de la diplomatie sahraouie a exprimé la fierté et l’honneur des militants et des responsables du Front Polisario « d’appartenir à cet espace glorieux de forces nationales et de démocratie qui ont lutté contre le colonialisme, l’apartheid et le néocolonialisme – des forces qui ont défendu la dignité du peuple africain, l’indépendance et la souveraineté de nos pays sur leurs terres et leurs ressources ». Au cours de son intervention il a informé les participants au sommet des derniers développements de la lutte du peuple sahraoui pour la liberté et l’indépendance nationale. Il n’a pas manqué dans ce cadre de condamner les forces coloniales, les accusant de « manœuvrer contre les droits nationaux du peuple sahraoui », soulignant que le peuple sahraoui « vaincra parce qu’il se bat, parce qu’il est uni et parce que la justice est de son côté ».
Beissat, en marge du sommet, a tenu plusieurs réunions bilatérales avec des représentants de mouvements de libération d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine afin de les informer de la situation actuelle et d’explorer les moyens de renforcer les relations bilatérales avec le Front Polisario. Les travaux du sommet se poursuivent avec plusieurs sessions consacrées aux questions politiques concernant les mouvements de libération à travers le monde et aux stratégies pour relever les défis mondiaux et bâtir un monde meilleur et plus juste. C’est une autre gifle que vient de recevoir le Makhzen qui s’est fait rabrouer par l’Afrique du sud, une citadelle des libertés et de la défense des droits humains et des peuples qui est à l’avant-garde des initiatives visant à faire condamner, par la Cour pénal Internationale, Israël et ses dirigeants pour les crimes contre l’humanité commis à Ghaza et qui n’a pas cédé devant le chantage du président Trump dans le bras de fer des taxes douanières par lequel il a voulu la soumettre.
L’Afrique du Sud représente aujourd’hui avec l’Algérie des pôles de résistance contre l’ordre mondiale considéré comme injuste et qu’ils œuvrent pour sa refonte sur des bases plus justes, plus humaines et plus égalitaires est plus forte que toutes les manœuvres du Makhzen et sa détermination à rester aux cotés des causes justes en est la preuve.
Slimane B.
Cyril Ramaphosa fait le poids
Le président de l’Afrique du Sud et leader du Congrès national africain (ANC), Cyril Ramaphosa, a réaffirmé le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et la solidarité de son pays avec lui et ce lors de son discours aux participants au Sommet des mouvements de libération. Le président sud-africain a également affirmé la solidarité de son pays avec le droit du peuple palestinien à établir son État indépendant. Il est important de souligner que la déclaration finale du Sommet des mouvements de libération comprenait un passage consacré à la question du Sahara occidental et au droit de son peuple à l’autodétermination. Les six mouvements représentant les partis au pouvoir et les mouvements de libération d’Afrique équatoriale ont signé cette déclaration. De leur côté, les présidents du Zimbabwe, de la Namibie, du Mozambique et de la Tanzanie ont affirmé, dans leurs discours, le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Le président sud-africain a également invité le ministre des Affaires étrangères de la République sahraouie à assister à un dîner en l’honneur des chefs d’État participant au sommet.
S. B.