La baisse drastique des revenus de l’Etat se répercute en premier lieu sur les investissements publics, qui vont connaître une perte sèche. Or, une telle démarche préjuge la croissance économique.
Ancré sur une logique de rigueur, le gouvernement semble poursuivre la politique de réduire les dépenses globales, et ce, à travers un projet de loi de finances 2017 encore plus « austéritaire». En effet, la loi de finances pour 2017 est marquée par une politique et des actions de rigueur budgétaire et d’austérité sur le plan des dépenses. En gros, la baisse des revenus de l’Etat, entamée depuis 2014, suite à la chute drastique des prix du pétrole, a fini par dicter une nouvelle politique financière pour le pays. Selon le site du journal électronique «Tout sur l’Algérie», le gouvernement a réduit considérablement ses dépenses de fonctionnement et d’équipement. Tel que révélé par le site électronique, tous les secteurs confondus sont touchés par cette politique d’austérité. Du logement à la santé, en passant par les travaux publics… le gouvernement semble décidé à changer de cap en matière de politique d’investissements. Citant l’exemple du bâtiment, le journal électronique signale que le tableau relatif au programme des projets pour 2017 réservés au ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme ne cite aucun nouveau projet dans ce secteur. Outre l’acquisition foncière de la ville nouvelle de Sidi Abdellah à 15 milliards de dinars, l’étude et la réalisation de 71 CEM à 12,78 milliards de dinars ou encore l’indemnisation au titre des expropriations dans le cadre de la déclaration d’utilité publique de l’opération de réalisation de logements publics et d’équipements à Tébessa, la même source signale qu’aucun nouveau programme de logements n’est prévu. S’agissant du secteur de la santé, lui aussi mis à l’écart en ce qui concerne les nouveaux projets, le site affirme que le plus important projet inscrit sur la liste est relatif à l’acquisition d’équipements médicaux au profit de 13 polycliniques, sept hôpitaux et un service d’hémodialyse et un laboratoire d’hygiène et s’élève à 3,65 milliards de dinars. Au chapitre des réévaluations proposées en 2017, on note notamment une étude et la réalisation de sept hôpitaux à 2,27 milliards de dinars. Mais on signale qu’aucune nouvelle infrastructure sanitaire n’est prévue dans le projet de loi. Le constat est le même pour le département des Ressources en eau et de l’Environnement. En effet, aucun grand projet de construction de barrage n’a été inscrit au programme où on note des travaux de confortement de barrages à l’image de celui de Cheurfa II à 1,5 milliard de dinars. Parmi les projets en cours inscrits au chapitre des réévaluations, on peut citer notamment la construction du barrage de Tabbelout à Jijel à 11,4 milliards de dinars et la réalisation du transfert Tabellout-Draa Diss à sept milliards de dinars.
Par ailleurs, pour ce qui est du ministère des Travaux publics et des Transports, le programme des projets inscrits pour 2017 comprend notamment la réalisation d’une piste Hass Tguert-Tiririne sur 495 Km (deuxième tranche) à cinq milliards de dinars et une autre piste relisant Tamanrasset à Azzaoua sur 292 Km (deuxième tranche) évaluée également à cinq milliards de dinars. Pour ce département, les réévaluations proposées sont importantes. Il s’agit entre autres de cinq milliards de DA pour le tramway de Ouargla, 4,1 milliards pour celui de Bel Abbès, et cinq milliards pour l’étude et la réalisation du viaduc Trans-Rhumel de Constantine. S’agissant du ministère de l’Industrie et des Mines,aucun grand projet n’a été inscrit au programme. Même chose pour le département de la Jeunesse et des Sports qui a toutefois enregistré le projet d’étude, de suivi, de réalisation et d’équipement du stade OMS de Baraki à Alger au chapitre des réévaluations pour 7 milliards de dinars. Pour 2017, le département de Mohamed Aïssa n’a visiblement proposé aucun projet. On enregistre cependant l’inscription au chapitre des réévaluations du projet de suivi, de réalisation et d’équipement d’une mosquée pôle à Laghouat à 500 millions de dinars et le projet relatif à une autre mosquée pôle à Mascara à 710 millions de dinars.
Lamia Boufassa