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LES FACTIONS PALESTINIENNES DÉVOILENT LES VISÉES DERRIÈRE LES CENTRES D’AIDE AMÉRICAINS : «Éliminer l’UNRWA et vider Ghaza de ses habitants»

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Les factions de la résistance palestinienne ont lancé ce dimanche un avertissement ferme contre les prétendus « centres de distribution d’aides américaines » implantés dans la bande de Ghaza, dénonçant leur rôle dans la dissolution progressive de l’UNRWA (l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens) et l’accélération d’un projet de déplacement forcé de la population ghazaouie.

Dans un communiqué commun, les factions ont accusé les États-Unis d’avoir transformé ces centres en pièges mortels pour les civils affamés, les décrivant comme un levier humanitaire utilisé à des fins politiques et sécuritaires. Elles estiment que leur véritable objectif est de « mettre fin à la mission historique de l’UNRWA » et de remplacer la cause politique du peuple palestinien par une simple crise humanitaire gérée par des institutions étrangères inféodées à l’occupation. Les factions avertissent également que ces distributions d’aide, loin de répondre aux besoins humanitaires urgents, participent à une stratégie de nettoyage ethnique, visant à vider Ghaza de ses habitants dans le cadre du plan de réinstallation défendu par l’ancien président américain Donald Trump. Elles pointent du doigt ce qu’elles appellent une « institution sécuritaire américaine », opérant sous couvert humanitaire mais jouant un rôle « d’espionnage », selon le communiqué. Cette entité serait directement impliquée dans la mort de plus de 126 civils affamés à cause de la gestion sécuritaire des aides sous blocus israélien. Par conséquent, les factions demandent aux instances judiciaires et organisations internationales, arabes comme mondiales, de poursuivre cette entité pour ses violations du droit international et crimes contre les civils. Elles réclament aussi le rétablissement immédiat des aides via les agences de l’ONU, notamment l’UNRWA, seule entité qu’elles considèrent encore légitime et capable d’assurer une distribution respectueuse de la dignité et des droits humains des Palestiniens.

Soutien du gouvernement local

Le bureau d’information du gouvernement de Ghaza a appuyé cette position, soulignant le rôle fondamental des Nations unies dans la coordination de l’aide humanitaire. Il a également réaffirmé sa disponibilité à assurer la sécurité des convois onusiens, condition sine qua non pour restaurer la confiance des civils. Dans ce contexte de chaos humanitaire, la Fondation humanitaire de Ghaza – une organisation opérant sous supervision américano-israélienne – a admis samedi son échec à distribuer les aides alimentaires, confirmant ainsi les craintes d’une instrumentalisation politique de la crise.

Intensification de la résistance sur le terrain

Parallèlement à cette crise humanitaire, la résistance palestinienne poursuit ses actions militaires contre l’armée israélienne, dans ce que le mouvement qualifie de « guerre d’usure » face à une campagne de génocide contre les civils. Les Brigades Al-Qassam, branche armée du mouvement de la résistance palestinienne, ont annoncé ce dimanche avoir ciblé un bulldozer militaire de type D9 au sud de Khan Younès, dans le quartier Al-Manara, avec un missile antichar de type « Yassin 105 ». Dans une autre opération révélée dans un communiqué publié sur Telegram, des combattants ont abattu deux soldats israéliens à bout portant dans la rue Al-Nazzaz, à l’est du quartier de Chuja’iyya, dans la ville de Ghaza, le 3 juin dernier.

Une guerre de pièges et de contre-attaques

De son côté, la branche militaire du Jihad islamique, les Brigades Al-Quds, a diffusé des images d’une embuscade dans un bâtiment piégé à Tel Al-Zaater, à l’est de Jabaliya, où une unité israélienne avait trouvé refuge avant que les explosifs ne soient déclenchés. Ces opérations s’inscrivent dans une série d’affrontements armés qui se sont intensifiés récemment, notamment dans le sud du territoire. Dimanche, de violents combats ont été signalés à l’est de Khan Younès, et des hélicoptères israéliens ont été vus en train d’évacuer des soldats blessés, selon des sources locales.

L’armée israélienne admet de lourdes pertes

Les médias militaires israéliens ont reconnu, vendredi, la mort de quatre soldats, dont des membres des unités d’élite « Commando » et « Yahalom », spécialisés dans le génie militaire. Selon l’armée, une force de la brigade Maglan, accompagnée d’ingénieurs, est tombée dans un bâtiment piégé à Khan Younès, déclenchant une explosion meurtrière cinq minutes après leur entrée. Le mouvement de la résistance a souligné que l’armée israélienne, en poursuivant son offensive sanglante, creusait davantage son propre gouffre stratégique, en perdant hommes et matériels dans une guerre devenue « sans issue ». Dans une déclaration diffusée par le Centre palestinien d’information, le mouvement a jugé que la rhétorique de victoire absolue prônée par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu n’est qu’une illusion destinée à « tromper son opinion publique ». La résistance assure que la guerre, censée être courte et décisive selon les vœux du pouvoir israélien, est devenue un fardeau quotidien pour l’armée, accélérant l’échec politique du gouvernement de Netanyahu. Elle réaffirme que seule une solution globale incluant la libération des prisonniers palestiniens pourrait ouvrir la voie à une désescalade, une solution que le gouvernement israélien continue de rejeter catégoriquement.                               

M. Seghilani 

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