Après le séisme de 5,9 sur l’échelle de Richter qui l’ait frappée en mars dernier, la wilaya de Béjaïa a été la scène, ce vendredi, de grandes inondations qui ont submergé la partie basse de la ville, suite aux dernières précipitations de pluies qui se sont abattues sur de nombreuses wilayas du centre du pays. Ces fortes chutes n’ont, en effet, pas été sans dégâts pour les habitants de la ville qui se remettent tout juste du choc du tremblement de terre du mois passé. Pas moins de 45mm de pluie ont suffi pour inonder et transformer le centre-ville de Béjaïa en plusieurs lacs. Suite à ces pluies, des infiltrations d’eau ont été observées dans certaines habitations et le trafic routier a été fortement perturbé au niveau de plusieurs quartiers. Il a été signalé, également, l’inondation de la trémie d’Aamriw et le débordement de 4 oueds du centre-ville de la wilaya qui y ont déversé d’importants flots. Aussi, beaucoup de véhicules s’y sont laissés prendre au piège par l’écoulement des eaux qui allaient au ralenti en raison de l’obstruction de nombreux avaloirs et autres ouvrages de drainage. La cité Essegher, l’avenue de la liberté, Madala et Tobbal sont les quartiers les plus touchés car ils forment un réceptacle à tous les écoulements survenant sur la ville. La situation, selon des responsable au niveau de l’APC, n’est pas catastrophique soulignant que très peu de bâtisses, hormis le phénomène des infiltrations d’eau, n’en ont souffert, y compris dans les quartiers fragilisés par le séisme du 18 mars dernier. Ils avaient en outre lancé un appel aux habitants à demeurer chez eux et à ne pas gêner l’intervention des équipes techniques et celles de l’Office national d’assainissement sur la brèche depuis jeudi soir. Il est essentiel de relever toutefois que le manque d’anticipation et le non assainissement réguliers des avaloirs restent les principales causes des inondations qui frappent les wilayas du pays à chaque précipitation de pluies. D’autant plus que des Bulletins météo spéciaux sont, avant chaque période de grandes averses émis par le centre de météorologie, de quoi laisser le temps aux autorités locales de prendre leurs précautions. Si l’on parle de la situation des villes, l’on n’oublie pas d’évoquer l’état des routes dégradées en l’absence de panneaux de signalisation causant des accidents mortels au moment de ces fortes pluies. Il faudra rappeler, dans ce contexte, que des pluies torrentielles avaient fait, le début du mois de mars dernier, 9 morts dans la wilaya de Chlef. Il s’agit de trois hommes, deux femmes, un garçon de 5 ans et une fille de 12 ans étaient à bord de trois véhicules qui ont été emportés par la crue d’un oued dans la région. Les corps de deux autres personnes avaient été également retrouvés suite à de longues recherches effectuées par les services de la Protection civile.
Ania Nait Chalal
