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Les constructeurs automobiles sommés de réaliser un taux d’intégration de 40% : Les mises en garde de Bouchouareb

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Défendant la politique industrielle dans le secteur de l’automobile, le ministre de l’Industrie, Abdessalem Bouchouareb a mis en garde, hier, les constructeurs automobiles qui sont, d’ores et déjà, installés en Algérie les sommant de réaliser les objectifs tracés, en l’occurrence un taux d’intégration de 40% à l’horizon 2019. Intervenant, hier, sur les ondes de la Radio algérienne, dans l’émission « l’Invité de la rédaction », le ministre est revenu sur la question du taux d’intégration et le développement de la sous-traitance. « Le décret et le cahier de charge est en dessus de tout le monde », c’est en ces termes que le ministre s’est montré menaçant à l’égard des constructeurs automobiles, leur rappelant qu’ils sont dans l’obligation d’atteindre un taux d’intégration de 40% d’ici l’horizon 2019. « Ce n’est pas parce que on a autorisé l’implantation d’une usine qu’on va faillir à nos engagements », a précisé le ministre, tout en se félicitant que le pionnier de l’industrie mécanique en Algérie « Renault » est passé de 10% à 20% de taux d’intégration. « Si on ne voit pas qu’il y a une amélioration dans le taux d’intégration, le contrat sera rompu », a menacé Bouchouareb tout en précisant que son département « observe » tous les constructeurs installés dans le pays. D’autre part, le ministre, toujours aussi catégorique, a précisé que cette mesure s’applique à tous les opérateurs économiques activant dans l’industrie. « Cette mesure sera appliquée aussi à ceux qui sont dans le montage de l’électroménager. Ces opérateurs ont bénéficié d’avantages fiscaux et d’exonérations. Ils ont donc intérêt à augmenter leurs taux d’intégration s’ils veulent conserver ces avantages », a-t-il précisé dans ce sillage. Plus loin, le ministre a certifié «qu’il n’y a pas de profusion de projets ». En effet, il a affirmé que le projet qui n’est viable dans le temps, « le gouvernement ne le laissera pas passer ». En sus, il a souligné que « si ce taux d’intégration est atteint, cela veut dire que nous sommes devenus compétitifs et nous installons réellement une industrie mécanique qui pourra nous servir dans une première phase à satisfaire notre marché ».

110 ACTIVITÉS INSCRITES SUR LA LISTE NÉGATIVE
S’étalant davantage sur les facilitations pour les projets qui se substitueront aux importations, le ministre n’a pas manqué de préciser qu’une liste négative qui comprend des secteurs « saturés » a été élaborée au mois de décembre dernier. « 110 activités ne sont plus éligibles pour bénéficier des avantages à l’investissement », a-t-il expliqué. À titre d’exemple, il dira que le ciment, les transports, les minoteries, les briqueteries, sont saturés, ce qui impose à s’orienter vers d’autres secteurs. Cependant, il a précisé que les investisseurs désirant activer dans ces secteurs peuvent le faire mais ne pourront pas compter sur le soutien de l’Etat. « Une matrice est présentée pour les walis contenant les 14 filières identifiées», a indiqué l’hôte de la Radio algérienne. Dans un autre registre, le ministre de l’Industrie a exprimé son satisfecit quant à l’évolution de son secteur ces deux dernières années. Chiffres à l’appui, il a fait savoir que le secteur a connu un taux de croissance de 3.9% durant l’année écoulée, et table sur un taux de 5%% durant l’année en cours. Pour y parvenir, il dira que plusieurs projets entreront en production en cours d’année. Ces derniers ont bénéficié d’une enveloppe de 5 milliards de dollars. En outre, toujours en langue des chiffres, Bouchouareb a rappelé que durant l’exercice de 2016, 7.780 projets d’investissements ont été concrétisés, représentant en valeur, une croissance de 19% et en emploi de 15% comparativement à l’année précédente. Il relève, en outre, que c’est la première fois que l’on note une augmentation (+24%) de l’impôt sur les bénéfices des entreprises.
Lamia Boufassa

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